Spécial dédicace à mes topines d’un certain jardin collectif que j’affectionne. Fallait pas me pousser les filles…
Aïe ! En un seul titre, je viens de perdre quatre-vingt dix pour cent de mes lecteurs. Revenez, j’explique.
Avant toute chose, je précise que je ne connais pas personnellement Claude Bourguignon. Je ne sais donc pas s’il est sympathique ou antipathique, je n’ai aucun contentieux personnel avec lui. Ce préalable étant posé, argumentons.
J’ai lu son livre, j’ai assisté à sa conférence 1, le 10 février 2011 à Quétigny (Côte d’Or). Sur le fond, bien sûr que je suis d’accord. Travailler les sols n’importe comment, trop profondément, dans de mauvaises conditions… peut entraîner des problèmes d’érosion, de perte de matière organique, de diminution importante de la macrofaune (dont les vers de terre sont l’exemple le plus connu, bien qu’ils ne soient pas les seuls), une dégradation de la structure, etc. Toutes choses qui signifient une baisse de la fertilité et de la qualité des sols. A l’heure actuelle, les problèmes liés aux sols sont réels, je ne vois pas comment je pourrais contester cela.
Je commence à tiquer pendant l’exposé des faits, parce que tout est mélangé et sans nuance. On évoque l’érosion des vignes en Bourgogne, c’est une photo du Brésil qui illustre le propos, retour en France, puis évocation de la Chine… Tout cela sans préciser une chose importante : les sols des régions tempérées et les sols tropicaux n’ont pas du tout les mêmes réactions, ni ne sont concernés par les mêmes problèmes. Les sols tropicaux sont anciens, ils n’ont pas subi les glaciations, la roche-mère est loin dessous… tout cela les rend plus fragiles que les sols des pays tempérés. Ils sont, contrairement à ce que l’on croit souvent, moins fertiles et, effectivement, très sensibles à l’érosion. Par contre, ce qui est le plus préoccupant pour les sols des pays tempérés, ce n’est pas l’érosion mais l’artificialisation : toutes les zones qui sont retirées de la production agricole pour devenir des parking, des routes, des zones commerciales… sont autant de surfaces qui non seulement ne produisent plus mais qui, ainsi imperméabilisées, ne peuvent plus jouer leur rôle en matière de stockage de carbone, de rétention et de filtre pour les eaux, de réservoir de biodiversité. En bref, l’amalgame entre les sols tropicaux et les sols de milieux tempérés, le mélange des faiblesses des uns et des autres, est contestable, parce qu’il conduit à des incohérences.
Je tique également beaucoup sur la forme, le discours catastrophiste et l’habitude de dire que les sols sont “morts”. Affirmer cela, c’est se livrer à une sorte d’anthropomorphisme bizarre et scientifiquement très contestable. Un sol n’est pas un être vivant, donc il ne peut pas être mort. En revanche, il contient des être vivants qui eux, peuvent disparaître jusqu’à, effectivement, ne plus être suffisamment nombreux. Et alors, oui, la qualité du sol s’en ressent. Mais il n’y a jamais zéro être vivant dans un sol, même dans les déserts, même dans les sols les plus dégradés, il reste toujours de la vie. Et quant à la vie microbiologique, même si elle peut diminuer fortement, elle n’est jamais absente, loin s’en faut : entre dix et cent millions de micro-organismes par gramme de terre.
La récurrence de cette phrase, “Le sol est mort”, est une partie d’un discours global très noir, dont le vocabulaire ne peut pas laisser indifférent : on détruit les sols, les écosystèmes s’effondrent, les sols sont stérilisés, c’est une catastrophe, on est en train de le tuer, de le massacrer… Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on l’entend bien venir, la catastrophe ! Je tends l’oreille et je me demande quel est l’intérêt de tenir un discours aussi noir, en d’autres termes, un discours qui fait peur. Parce que de deux choses l’une : soit on a raison et on n’a pas besoin de faire peur pour convaincre. Soit on utilise les procédés rhétoriques coutumiers des hommes politiques qui veulent accéder au pouvoir pour de mauvaises raisons mais alors, c’est l’ensemble du discours qui devient sujet à caution. Faire peur pour convaincre, c’est s’adresser non pas à la raison de celui qui écoute mais à son instinct et à ses pulsions. C’est indigne d’un scientifique et c’est moche. Accessoirement, c’est un aveux de faiblesse.
En plus de tout cela, ce discours mériterait largement d’être nuancé. S’il est vrai que les questions liées aux sols sont importantes, il est faux de laisser entendre que tout le monde s’en fiche. Depuis un certain nombre d’années, on progresse, les agriculteurs prennent conscience des enjeux, se forment et s’organisent. C’est l’association BASE, dans l’ouest de la France, ce sont les tenants de l’agriculture de conservation, c’est le développement constant des techniques culturales simplifiées et du semis sous couvert, c’est l’obligation règlementaire d’implanter des CIPAN… Je me souviens, lorsque j’étais en BTS, que notre prof d’agronomie, agriculteur lui-même, nous enseignait ces techniques, qu’il mettait en application dans son exploitation. Bref, ça bouge. Un mouvement qui peut certes sembler un peu lent mais c’est comme un paquebot : il se passe du temps entre le moment où on tourne la barre et celui où le bateau a effectivement tourné. Le temps pour tout un chacun de changer ses représentations et ses pratiques. Tenir un discours catastrophiste ne fera pas bouger les choses plus vite, bien au contraire.
Mais alors, si les choses progressent, pourquoi continuer à tenir ce discours de cataclysme ? J’ai bien peur de pouvoir faire une hypothèse : Claude Bourguignon étant installé à son compte, il vit de ses prestations d’analyse et de conseil auprès des agriculteurs. Que se passerait-il s’il tenait un discours nuancé et s’il se mettait à dire que les choses s’améliorent ? Il perdrait sa clientèle. En fait, le problème est là : la peur est son fond de commerce, sa posture “J’ai raison contre le monde entier”, ce qui le fait tenir.
J’ai également été très choquée par certaines réponses aux questions posées par le public. L’exemple le plus frappant est celui d’un jeune maraicher qui a parlé d’un problème qu’il avait avec une invasion de chénopodes (photo à droite). Etant en bio, il ne pouvait ni ne voulait utiliser de désherbants. Sachant que le chénopode a le défaut, d’une part, d’être très envahissant et d’autre part, d’être un bon support de maladies qu’il repasse à ses voisines plantes comestibles. “Laissez-les, lui a-t-on répondu, ça apporte du (phosphore ? 2)”. Et c’est tout. Un conseil aussi définitif, sans connaître cet agriculteur, sans connaître son exploitation, ni avoir vu son sol, ni lui avoir posé la moindre question ? Je devrais apprendre à faire mon boulot aussi simplement, je gagnerais du temps ! Au final, je ne sais pas si c’était un conseil pertinent ou non. Mais je suis sure d’une chose : avec aussi peu de renseignements sur son interlocuteur, le conférencier ne le sait pas non plus. Et puis même si ce conseil est le bon, il ne peut pas s’arrêter là. S’il y a invasion de chénopodes, c’est qu’il y a un problème quelque part 3, peut-être dans la rotation, peut-être dans la technique, dans le labour s’il en fait un… bref, quelque chose à changer. Si ce jeune maraîcher avait suivi ce conseil sans rien changer d’autre, il se serait très vite retrouvé envahi de chénopodes, peut-être obligé de faire plusieurs labours pour s’en débarrasser… tout le contraire de l’objectif recherché.
Autre chose me gène encore : je n’ai pas senti de désir de transmettre, dans les propos tenus pendant cette conférence. Au contraire. N’est-ce pas un peu étrange, quand on approche de la retraite, de ne pas souhaiter transmettre -hormis à son propre fils- ce savoir découvert et si précieusement développé ? Ce refus catégorique de prendre des stagiaires, par exemple, dont la justification économique m’a semblé plutôt légère (parce que sans blague, si on veut vraiment, on trouve des solutions), me dérange profondément. De la même manière, il n’y a pas d’autre publication que cet unique livre. Un livre qui est très bien mais très basique ; c’est une bonne introduction à la connaissance des sols pour quelqu’un qui ne serait pas spécialiste, mais c’est tout. Sur le travail fait en microbiologie, sur le travail actuel, rien. Sachant qu’un scientifique se fait avant tout reconnaitre par ses publications, dans ce cas, il n’y a rien à voir. J’ai vraiment l’impression d’avoir affaire à une boite noire.
Enfin, je suis vraiment agacée par la posture “Moi tout seul contre le monde entier”. Parce qu’on n’est jamais seul à penser quelque chose ou à prendre conscience d’un problème. Et des spécialistes des sols, qui parlent des problèmes liés aux sols, il y en a, qui enseignent et qui publient et prennent des stagiaires… J’en citerai seulement deux : Yvan Gautronneau, co-inventeur du profil de culture, dont la spécialité est le sol en agriculture biologique. Christian Walter, spécialiste des sols en Bretagne, dont la liste de publications est impressionnante.
Je suis bien consciente, en écrivant ce billet, de jouer les iconoclastes. J’en suis désolée ; déboulonner une statue ne me distrait pas particulièrement. J’étais arrivée à cette conférence avec le sourire, toute prête à dégainer mon admiration et en fait, plus le temps passait, plus j’étais consternée. J’en ai retenu une chose : ce n’est pas parce qu’on est en rupture avec le système qu’on a forcément raison, ce n’est pas parce qu’on fait l’objet d’un emballement médiatique et alternatif qu’on est forcément dans le vrai. Dans le cas présent, ceux qui font vraiment un gros travail et le partagent sont aussi, malheureusement, ceux devant qui on ne présente presque jamais un micro. Et c’est bien dommage.
Comme je ne veux pas critiquer sans proposer autre chose, je vous conseille vivement cet entretien avec Christian Walter. Un discours de vulgarisation à l’intention du grand public, carré et nuancé, qui s’adresse à l’entendement de qui écoute.
Edit du 05 mai 2012 : Dorigord m’ayant gentiment rappelé que Ruth Stégassy (émission Terre à terre sur France Culture) avait abordé le sujet le 21 mai 2011, voici le lien pour la réécouter. Elle y interviewve Konrad Schreiber, agronome, fondateur de BASE et Michel Lucas, agriculteur.
Edit du 15 décembre 2015 : Plus de trois ans et demi après sa publication, ce billet est maintenant nanti de 150 commentaires qui commencent à sérieusement se répéter et n’apportent plus rien au débat. Je décide donc de les fermer. Si vous avez une question, je vous invite à lire ce qui a déjà été écrit, votre réponse s’y trouve. Et si vraiment elle ne s’y trouve pas, vous pouvez toujours me contacter en privé…
Notes:
- Il existe un enregistrement audio de cette conférence, malheureusement sans les questions.
Edit : L’enregistrement de la conférence a été supprimé à la demande de Lydia et Claude Bourguignon, 8 jours après la parution de ce billet (voir ici). ↩
- Je ne suis plus tout à fait sûre de l’élément cité. ↩
- La présence en excès du chénopode dans une parcelle peut être indicatrice d’un excès de matière organique animale non compostée ou mal compostée, ou d’un travail du sol par temps trop sec. C’est une plante dite “nitrophile”, caractéristique des libérations brutales d’azote. (Informations tirées de l’encyclopédie des plantes bioindicatrices de Ducerf). J’aurais aimé entendre cela dans la réponse de Bourguignon. Ainsi qu’une question sur la manière dont cet exploitant gérait la fertilisation de son sol. C’est une question cruciale pour les terres en maraichage parce que les cultures s’y succèdent à un rythme rapide. ↩
Ainsi voilà donc l’explication du pourquoi les Bourguignon n’apparaissent pas sérieux.
J’avoue qu’à lire des biographies sur le net, j’ai ressenti également le côté catastrophisme de l’énoncé.
Chose qui effectivement n’apporte pas grand chose aux débats.
Merci de mettre des mots sur mon agacement partagé.
Le fonds de la pensée des Bourguignon est intéressant même s’il mérite d’être largement nuancé.
Mais c’est sur la forme brillante (trop) ,péremptoire, alarmiste etc que je tique . Il y a une façon de disqualifier d’emblée le contradicteur qui relève plus du prédicateur que du scientifique.
Ouais ça doit être ça qui m’énervait confusément.
Merci aussi de nous faire entendre d’autres sons de cloche.
Bonjour a tous,
en écoutant Christian Walter, j’ai cru être face a cette multitudes de gens qui travaillent dans des organismes financés par des fond privés.
Cela me rappelle trop mon BTS….
Je suis navré mais je n’ai rien appris de pertinent, c’est ennuyeux et il n’y a aucune solutions concrètes.
Merci a Claude Bourguignon pour sa franchise dans le propos et son efficacité sur le terrain.
Je l’ai pratiqué au quotidien, tous ses conseils ce sont avérés pertinents, mes sols agricole l’en remercie grandement.
Parler de sols ” morts ” est bien sûr une image, et c’est malheureusement une image que l’on retrouve trop souvent.
Je trouve que vous analysez bien trop pragmatiquement ses propos.
Allez aussi voir du coté de chez Carlos Crovetto Lamarca, un agriculteur chilien et un des grands spécialistes du semis direct sous couvert.
Bien cordialement,
Nicolas.
“Trop pragmatiquement”… Comment peut-on être “trop” pragmatique…? Vous aimez le sensationnel ? Allez plutôt voir un bon film…
A part ça, je ne peux que vous renvoyer au témoignage de Nathalie Caumette. L’efficacité du bonhomme est pour le moins contestable.
Dans notre monde médiatisé aux mains des lobbies agro-industriels qui mènent le monde à la famine (et le mot n’est pas trop fort) je ne crois pas qu’il soit très judicieux de tirer comme vous le faites sur celui qui tire la sonnette d’alarme . Même si son discours ne vous satisfait pas, il à le mérite d’exister . et de donner de l’espoir à tous ceux qui veulent que l’humanité s’en sorte à long terme et toute l’humanité. Par votre critique vous faites le jeux de Nestlé, Monsanto et consorts . L’ultraliberalisme mène une guerre sans merci au reste de l’humanité . pour des profits toujours plus grands.
Etre contre ceux qui les combattent c’est être avec eux . L’heure n’est plus aux demi-teintes .
Vous auriez pu appeler votre site Christian Walter Protecteur de nos sols ou de tout autre façon positive. Le négatif souille aussi celui qui le prononce .Manquez vous a ce point de renommée ?
Demain vous cracherez aussi sur Pierre Rabhi ou Gilles Domenech ou encore Molisson pour faire venir sur votre Blog
Que vous le vouliez ou non Bourguignon est dans votre camp ignorez le si ça vous chante mais de grâce ne souillez pas une cause si importante par des querelles de chapelles
MkL
Ce n’est pas comme si je fatiguais de répondre depuis trois ans aux mêmes critiques à courte vue…
Donc, je n’aurais pas le droit de critiquer le “Maitre” juste parce qu’il tient un discours qui se veut écolo ? Pas d’accord. D’une part, c’est lui qui fait le jeu des multinationales que vous dénoncez, avec son discours catastrophiste. Il discrédite tous les agronomes soucieux des sols. D’autre part, si, je revendique le droit de critiquer pour faire avancer le débat. Sinon, on est dans le dogme, dans la gourouisation, dans le discours unique et bien pensant. Et ça, c’est juste cinq minutes avant la dictature. Et oui, je critiquerai aussi Rabhi ou Molisson si un jour je pense qu’ils disent des bêtises.
Notoriété : Vous croyez vraiment qu’on soigne sa notoriété en publiant sous pseudo ? Si je voulais être célèbre, j’indiquerais mon vrai nom.
Je suis d’accord pour dire que Bourguignon et moi sommes dans le même camp. C’est bien pour ça que je me désole de l’entendre dire tellement de conneries.
Pour terminer, je vous invite à lire les autres billets que j’ai publiés au sujet des sols…
merci pour ce commentaire éclairé.
Bonsoir, Bien que ça ne soit pas ma partie, je suis d’accord avec vous Nicolas. Malgré mon très très jeune âge (50 ans) j’ai pu constater la dégradation visible de l’environnement rural de mon enfance. Année après année. Il faudrait être idiot pour ne pas s’en rendre compte. Les papillons multiples les coquelicots et le foisonnement d’insectes, puis les blés gris sur sols secs comme du cailloux. Aucun scientifique moulé à la louche ne pourra me faire quitter cette idée qu’on s’est franchement pris pour des dieux à vouloir tout maitriser. De toutes les manières, la nature reprendra le dessus. Au bout du compte.
Et il serait bon d’être honnête : avancer l’argument que “ce n’est pas si grave et que Bourguignon est un artiste agricole” car on a des terres à exploiter ok. Mais le dire. Ou tout le moins l’assumer.
Sylvaine
Plus ça va, moins les commentaires ont un rapport avec mon billet et je commence à me demander sérieusement si je ne vais pas tout simplement les fermer.
Quant à votre dernier paragraphe, je ne comprends pas ce qu’il veut dire. Une explication ne serait pas de trop.
Le mieux, pour savoir qui je suis, est de cliquer sur “à propos” en haut, dans la barre grise, à gauche, voilà, là. Certainement pas de m’insulter…
J’aime beaucoup ton article ! J’avais ressenti ça plusieurs fois en regardant et en écoutant Bourguignon… J’ai vu une conférence de Pelt dernièrement et j’ai ressenti la même chose aussi…
Biz
Merci à tous les deux pour vos commentaires. Biz aussi.
L’écoute de discours catastrophiques sur les sujets environnementaux commence à faire légion et doivent provoquer beaucoup d’interrogation sur le bien fondé du catastrophisme des spécialistes n’est-ce pas ? Faudrait-il enfin croire dans ces discours ?
Bien je pense que OUI, car les doux discours ne marque pas les esprits (tout va bien donc on s’en fou). Les discours plus musclés ont l’avantage de marquer les esprits, de susciter des réactions, de demander des précisions, de chercher d’autres opinons pour se faire la sienne !
Il ne faut pas avoir peur d’entendre ce qui peut devenir la réalité, me semble t-il…
Merci Philo
Du travail de pro que j’ai toujours autant de plaisir à lire.
*rougit de confusion*
Je comprends mieux aussi… Je m’en doutais un peu, le monde écolo-bio met en avant un peu toujours les mêmes têtes d’affiches qu’il ne faut pas critiquer, s’approvisionne dans des soit disant coopératives bio dont il ne faut pas mettre en doute la probité non plus, s’éclaire avec des fournisseurs de courant propre dont il ne faut dire que du bien etc. etc. Merci pour cet article, qu’il y en ait au moins un !
Je crois que c’est une tendance générale et “journalistique”. On veut interroger un philosophe : BHL (ou Onfray), un économiste : Minc, un linguiste : Hagège, etc. Un agronome en rupture : Bourguignon. On va au plus simple. Et comme le bonhomme est un “bon client”, qui en rajoute dans le catastrophisme faiseur d’audimat, ça marche.
Bon, après, je ne suis pas non plus en train de dire que tous ceux qui sont “alternatifs” se plantent. Je ne généralise pas, c’est juste que dans ce cas précis, cette notoriété me semble nettement usurpée. Et j’ai bien d’autres objets d’admiration en matière de pédologie.
Je reste dans les 10%
Oh ben… merci alors.
Whaou ! Super article merci d’avoir pris le temps de ce partage !
Merci aussi d’avoir donné deux autres sources allant vers plus de productivité dans le débat et ouvrant à plus d’espoir que de constatite.
J’y vais alors aussi à vous partager une de ses personnes qui mérite selon moi une bonne diffusion : Jean Rivière. Humble et dans le partage vrai, un sage comme on en rencontre peu (et passionné)
https://www.youtube.com/watch?v=p3xlBH7xa18
Merci pour le lien (et pour le commentaire), je vais aller voir ça.
Philo, tu m’impressionnes par tes connaissances, je me sens moins bête après t’avoir lue.
Tu as tout à fait raison, ça évolue, ici IL lit TCS (moi à part l’édito et c’est déjà pas mal!!!) et adhère à Base, les analyses de sol montrent un taux de matière organique qui remonte, le changement est visible sur les terres qu’on a repris depuis peu… Reste à convaincre les collègues parfois sceptiques.
Moi non plus je n’aime pas ce discours catastrophique, ce livre Roland l’a lu il y a très longtemps..
Honnêtement, c’est un peu en pensant à vous deux que j’ai mis le lien du site de l’agriculture de conservation, sachant l’intérêt qu’IL porte à ses sols. Je me disais que pour ceux qui se démènent et font tout pour faire évoluer les pratiques, ce genre de discours négatif doit faire un peu mal.
J’ai entendu parler des Bourguignon pour la première dans le film “solutions locales pour un désordre global”. Leur discours m’avait intéressé, et j’avais acheté le bouquin. Il est vrai qu’ils ne proposent pas beaucoup de solutions pour remettre de la vie dans ces sols “morts”.
Par contre, il y a deux ans, je suis allée à une conférence de Konrad Scrheiber qui fait partie du réseau BASE. En plus, il est venu gratuitement, invité par une association qui promeut le BRF. Il nous a bien expliqué ce qui se passait dans les sols, et nous a donné tous les résultats des expériences que les agriculteurs du réseau BASE appliquent sur leurs terres avec les échecs et les réussites. Il ne s’est pas focalisé sur le BRF, applicable uniquement pour les petites surfaces : jardins amateurs ou maraichers, et pas pour les céréaliers (petits dans nos régions) : techniques de semis sous couverts et donc non-labours. Passionnant !! Je mets les liens où l’on peut voir qq extraits des conférences qu’il a données ailleurs.
http://www.dailymotion.com/video/xkpt8d_konrad-schreiber_news
http://terreaterre.ww7.be/konrad-schreiber-agronome-et-michel-lucas-agriculteur.html
J’ai regardé les vidéos de Jean Rivière et de Christian Walter : très bien
Merci de nous faire découvrir ces personnes qui étudient une nouvelles manières de cultiver le sol de manière à respecter tout ce qui vit dans le sol. Ceux-là ne sont pas ou peu connus, et c’est dommage.
Merci, Philomenne de ton analyse qui permet de comprendre le couple Bourguignon dans son besoin de rentabiliser ses découvertes.
Il y a un monsieur qui a beaucoup travaillé en Afrique et au Brésil, sur les semis sous couverts. Il s’appelle Lucien Séguy. Ses travaux sont en partie accessibles sur internet. Il suffit de taper son nom. Bien sûr, cela concerne surtout les sols tropicaux ou désertiques.
Bon week-end!
Merci pour ce long commentaire.
J’ai déjà eu l’occasion de parler un peu avec Konrad Schreiber (nous avons été dans la même école, quoique pas la même année ; ça crée des liens) et c’est vrai que son association est particulièrement dynamique. Merci de m’avoir rappelé le numéro de Terre à Terre dans lequel il intervient ; je n’y pensais plus. Je vais rajouter le lien dans le billet.
Le nom de Lucien Séguy ne m’est pas inconnu mais je n’arrive pas à me rappeler d’où je l’ai lu/entendu. Je vais aller voir ça. Le travail sur les sols tropicaux, s’il est différent de ce qui doit se faire sur les sols des pays tempérés, est néanmoins très, très important parce que ce sont des sols qui peuvent se dégrader vite et qui sont moins résilients.
Merci beaucoup pour tout ça. (J’apprécie beaucoup le fait que ce blog permette aussi d’échanger des informations).
Merci pour cet article. Les Bourguignon sont intéressants à écouter, mais ils ont effectivement une tendance certaine à noiricir les choses, d’autant qu’on ne leur oppose jamais d’agronome critique dans les interventions qu’on peut trouver sur Internet.
Noircir, si ce n’était que cela, ça ne serait pas encore très grave. Mais ce sont surtout les amalgames et les approximations qui me posent problème, surtout pour des personnes qui se disent scientifiques.
Bravo pour l’article qui balance 🙂
Je vous écris car je parcourais le blog et j’ai pensé que vous pourriez être intéressé par le site que l’association Anciela vient tout juste de lancer, Démocratie Durable :
http://www.democratie-durable.info
C’est un site de démocratie participative où les citoyens peuvent porter des propositions d’action publique et des projets collectifs et en débattre afin de construire collectivement des solutions efficaces pour le développement durable. Le but est que les élus puissent les mettre en œuvre dans leurs décisions ou que d’autres citoyens s’inspirent des projets. De nombreuses thématiques sont abordées (eau, énergie, climat, économie, mondialisation…) et on peut aussi y trouver des sites écolos, des pétitions, des associations… N’hésitez pas à y apporter votre contribution !!
Blandine, membre d’Anciela et de Démocratie Durable.
J’ai bien noté le lien, merci. Je vais aller le voir.
Bravo pour cet article! Déraciner en masse le catastrophisme des écolos qui jouent avec la peur pour convaincre, c’est la seule déforestation qui fait du bien à l’intelligence.
Heu, bon… d’un autre côté, écolo, j’en suis une, et revendiquée en plus. Si j’ai écrit ce billet, ce n’est certainement pas pour critiquer “les écolos” (mettre tout le monde dans le même panier, rien que ça, c’est sacrément réducteur donc forcément faux). Je m’agace juste de la posture et du discours d’une personne, c’est très différent. Pas de contre-sens, merci.
Je ne parlais pas de tous les écolos, j’en suis un moi même également. Je parlais des écolos qui utilisent la peur comme un argument. Désolé de la confusion.
Merci pour cet article, je suis contente d’en savoir plus!
(pour l’invasion de chénopode, paraît que ça peut être dû à l’utilisation de graines enrobées, j’avais trouvé ça là: http://www.insectes.org/opie/pdf/1189_pagesdynadocs4b6067a244869.pdf petit 5) C’est pas valable s’il est en bio, en tout cas bon courage à lui, ça fait beaucoup de graines ces plantes là )
bises à toi! il y a toujours de bons articles ici, je viens lire de temps en temps
Je n’avais pas entendu parler d’un rapport avec les graines enrobées ; je vais aller voir ça. Et merci pour le compliment.
Très intéressant. Je n’y avais jamais vraiment réfléchi.
Te lire fut très enrichissant, merci 🙂
Vous avez raison de critiquer les propos de Bourguignon. J’ai lu son bouquin, c’est pas très bon et surtout très mal écrit. Son délire sur notre agriculture qui «cultive des plantes malades» montre bien qu’il est aussi en bon amélioration variétale qu’en pédologie. Pas étonnant qu’il propose à ses clients des solutions à base de biodynamie (aka l’homéopathie de la fertilisation). Bref, ne perdez pas votre temps et votre argent avec le bouquin moralisateur et lisez plutôt «Le Sol Vivant» de Gobat et al. aux PPUR : http://youtu.be/dyvis1NVPFo
Pour le souvenir que j’en ai, le livre des Bourguignon présente les bases de la pédologie : rien de révolutionnaire mais rien de déplacé non plus. Quant à savoir s’il est bien ou mal écrit, rien ne m’a frappée ; ce n’est pas non plus une oeuvre littéraire…
Je ne suis pas du tout d’accord avec votre définition de la biodynamie, qui n’a que très peu à voir avec l’homéopathie selon moi. Et quand bien même ce serait le cas, en quoi cela serait-il un problème ? Cela dit, je ne me rappelle pas avoir entendu C. Bourguignon recommander spécialement la biodynamie. Il me semble que vous faites là un amalgame.
J’ai bien aimé l’ouvrage de Gobat, effectivement.
Que signifie “aka” ?
La biodynamie propose de fertiliser (bouse de corne 500) les champs à une dose d’une centaine de grammes par hectar. L’homéopathie procède de la même façon, avec des dilution hannemanienes, pour préparer ses granules.
aka, veut dire «alias» ou en anglais «also known as».
Ne parler que de cette technique (corne de vache et bouse ; et d’ailleurs, est-ce seulement pour fertiliser ?) est diablement réducteur. Je ne suis pas spécialiste mais il me semble que la biodynamie est loin de se résumer à cela. Et quant à cette ressemblance avec l’homéopathie, j’ai bien envie de demander : bon, et alors ?
«Ne parler que de cette technique (corne de vache et bouse ; et d’ailleurs, est-ce seulement pour fertiliser ?) est diablement réducteur. »
Il semblerait que cela joue un rôle dans la croissance racinaire (http://www.biodynamie-services.fr/preparations-biodynamiques/bouse-corne-500.php)
«Je ne suis pas spécialiste mais il me semble que la biodynamie est loin de se résumer à cela.»
Effectivement, la biodynamie met en avant des pratiques culturales logiques: http://www.bio-dynamie.org/biodynamie/methodes-et-techniques/
Mais le reste est complètement folklorique:
Silice de corne 501: «On peut dire qu’elle est une sorte de « pulvérisation de lumière », pouvant favoriser selon les cas la vigueur végétative, ou au contraire atténuer la trop grande luxuriance» http://www.biodynamie-services.fr/preparations-biodynamiques/silice-corne-501.php
Bouse de corne 500: «Mais Rudolf Steiner va plus loin encore, il nous explique le rôle de la corne dans l’organisme de la vache, cet organe véritable situé près du Cerveau, celle-ci à la capacité dit-il de retenir les forces éthériques qui pourraient s’échapper du vivant de la vache – Après sa mort, cette corne est apte à retenir et attirer à l’intérieur d’elle-même les force éthériques environnantes.Il nous propose donc de remplir la corne de bouse, de la confier à la terre dans un jardin humide à l’automne et jusqu’au printemps au moins, afin qu’elle se pénètre des forces alentour dans cette grande respiration centripète et centrifuge (automnale et hivernale) représentant les forces du passé, du présent et de l’avenir.» http://www.biodyvin.com/pointsdevue/bouchetpreparations.php
Chimie du sol: «On y rencontre la silice, qui capte l’influence des planètes lointaines aux cycles très lents, puis le calcaire, sensible aux planètes proches en orbites plus rapides, et l’argile qui joue les médiateurs. L’eau transmet l’action de la Lune, l’azote est astral, l’oxygène éthérique, le soufre spirituel, le carbone est le sculpteur des formes. L’humus n’est pas nourricier, mais porteur de radiations vitales, la graine sur le point d’éclore entre en état de “chaotisation”, ouverte à tout l’univers. C’est abracadabrant, peut-être, et aussi singulièrement beau.» http://www.labiodynamie.com/
Cristallisation sensible: «Rudolf Steiner lui suggéra de tester les substances avec des sels en solution et de laisser ces solutions cristalliser. De cette manière, en comparant les cristaux induits par des substances dont on connaît la nature et l’origine, on obtient une matière qui permet de montrer l’effet indirect des forces formatrices. C’est par l’étude approfondie de ces forces, par l’observation des effets qu’elles produisent dans la nature, que le praticien de la méthode parvient à lire et interpréter les formes de cristaux qui apparaissent.» http://www.multivins.com/nouvelle-fiche.asp?nouv_id=6
Pour aller plus loin je vous propose la lecture du papier de Kirchmann sur le sujet: https://dl.dropbox.com/u/72234047/KIRCHMANN.pdf
Sa conclusion est sans appel:
«As Steiner gave few clear and stringent descriptions, his suggestions and predictions can never entirely be tested scientifically. If clearly formulated directives were given, they are scientifically incorrect. Steiner’s knowledge was based on subjective insights and visions based on a spiritualistic point of view. A scientific understanding and a development of this form of agriculture is not possible.»
Et quant à cette ressemblance avec l’homéopathie, j’ai bien envie de demander : bon, et alors ?
Et bien biodynamie et homéopathie ont la même histoire. Un seul créateur a contre courant dont les théories n’ont jamais pu être démontrées malgré l’amélioration des techniques scientifiques (j’attends toujours une démonstration de la mémoire de l’eau). Elles partagent aussi le même vocable à l’allure scientifique: préparats soigneusement numérotés ou petits tubes de gélules différenciés par CH . Enfin, la biodyamie explique la puissance des remèdes par l’ajout de minuscules quantités de préparats tout comme l’homéopathie via le principe de similitude propose de se soigner en absorbants des doses infinitésimales du «poison».
Bon. Et alors ?
Comment peut-on opposer artificialisation et érosion des sols ? Je n’arrive pas à comprendre!
Je ne crois pas qu’il soit question de les opposer. Ce sont deux problèmes distincts mais pas opposés. Ou alors, c’est moi qui ne comprends pas…
Vous dites:”Par contre, ce qui est le plus préoccupant pour les sols des pays tempérés, ce n’est pas l’érosion mais l’artificialisation…”. Pour moi cela veut dire que chez nous l’érosion n’est pas un problème est qu’il vaut mieux parler du véritable problème qu’est l’artificialisation. Me goure-je?
Je n’ai pas voulu opposer artificialisation et érosion et je suis désolée si c’est ce que vous avez compris. C’est donc que je me suis mal exprimée. Ce que je voulais dire, c’est que, en nombre de tonnes de terre arable perdues par an, l’artificialisation est le problème le plus grave, actuellement, s’agissant des sols des pays tempérés (j’insiste bien, là, sur la différence entre les pays tempérés et les pays des zones tropicales, qui sont très différents). Et en deuxième position, il y a les problèmes d’érosion quand on traite les sols n’importe comment. (Mais je ne dis pas que cela n’existe pas).
Les sols des pays tempérés souffrent moins et sont plus résilients que les sols tropicaux, à traitement égal. C’est pourquoi ce n’est pas le problème le plus important. (Ce qui n’est d’ailleurs pas une raison pour faire n’importe quoi.)
Ca m’énerve!!!
Venir en 2012, écrire un tel texte n’est pas hors sujet, mais pour le moins très restrictif.
C’est oublié de dire que s’il n’avait pas mis le doigt là ou ça faisait mal, il y a trente ans, vous ne pourriez pas écrire un tel billet. Ou en serait l’agriculture? Ni vous, ni lui, ni moi, pouvons répondre, mais il a fait bouger les choses? C’est indéniable!
C’est oublier toute la vulgarisation qui a été faite, et l’évolution dans l’agriculture grâce à Claude Bourguignon.
C’est ne pas savoir, son parcours professionnel et ses débuts avec Yves Herody. Car j’associerai Yves Hérody à son travail sur cette évolution de notre agriculture, son compère des débuts. Même, si Claude Bourguignon ne comprend pas ma position, car leurs chemins se sont séparés.
C’est oublié de dire combien de milliers d’agriculteurs, il a influencés.
C’est oublié de dire que son livre a été édité en 1989 (il y a 33 ans, mais peut-être n’étiez pas née?), épuisé et réédité en 2002 (il y a 10 ans).
C’est oublié, et ne pas savoir que son “fond de commerce”, comme vous le dites n’est pas si florissant que vous puissiez le penser. Si le coup de ses prestations sont relativement élevée, elles sont moins scandaleuses que celles qui sont diligentées pas des “organismes officiels” grassement aidés par des fonds publiques. Il a créé une structure privée qui a beaucoup travaillé pour l’intérêt général.
Philomenne, je vous souhaite une bonne année 2013 et continuez votre blog qui est très intéressant. Si j’y suis venu c’est en allant sur la plage Facebook de Lydia et Claude Bourguignon. Dans l’évolution de notre planète, c’est les nouvelles générations qui poussent les anciennes et qui font avancer les choses, avec les avantages et les inconvénients.
Et de plus, son laboratoire reste très artisanal, preuve qu’il ne veut ou ne peut monter une “multi-nationale”.
Beaucoup de choses dans ce long commentaire, dont je commence d’ailleurs par vous remercier.
Alors en 1989, j’étais née, je peux même dire que je passais mon bac (ce qui, la vache !, ne nous rajeunit pas, même si ça ne fait en réalité que 23 ans).
Claude Bourguignon met le doigt sur un problème important, oui, je suis d’accord. D’ailleurs je ne crois pas prétendre l’inverse (ou bien dites-le moi, que je revoie mon billet). Mais il n’a jamais été le seul à le dire. Et s’il serait restrictif de nier le fait qu’il a raison de parler des sols, il serait tout tout autant restrictif de dire qu’il a été le seul à le faire. Ce serait faire fi du travail d’Yvan Gautronneau, de Christian Walter, de Pierre Curmi, de Konrad Schreber (peu ou prou ils sont tous de la même génération)… Et je ne prétends pas que ma liste soit exhaustive. Il n’a donc pas été le seul à faire bouger les choses. D’où mon agacement devant sa posture “moi contre le monde entier”.
Et puis il y a quelques temps, on m’a envoyé un lien vers une vidéo qui le montre rafraichissant un profil de culture… à l’envers ! Les bras m’en sont tombés, c’est le truc qu’on apprend en BTS… J’ai beaucoup de mal à prendre au sérieux quelqu’un qui n’a pas cette rigueur de base. Même si ça peut sembler être un détail pour le non spécialiste.
Et enfin, et surtout, sur la forme, je ne peux pas, je ne pourrai jamais adhérer à un discours de la peur (j’ai un billet en chantier sur ce thème, il va falloir que je me décide à lui mettre un point final). L’exagération sur le mode “les sols sont morts”, le discours excessif… je bloque. Pour moi, cela discrédite le fond.
Quoi qu’il en soit, merci pour vos encouragements et excellente année à vous aussi.
Je trouve qu’ils font bien leur metier avec leur caractere, c’est des bourguignons. Je ne l’ai jamais entendu dire “moi contre le reste du monde”. Et je ne pense pas qu’ils soient du genre a bouffer du CO2 pour regarder toute les videos du net et de commenter “lui il est bien et pas l’autre”. Je les trouve tous complementaires. En ce qui me concerne les Bourguignions, il me font rire dans leur facon de parler euuuuuuh de vendre euuuh de parler. Oh merde je sais plus! Tu sais, je pense qu’ils s’excusent si il ton opprimé. Ils ont tous leurs défauts. C’est en faite que c’est des homme et ça sert a rien d’en faire des idoles et un fan c’est la derniere chose qu’ils ont besoin. Hhha le diviser pour regner quelle saleté. Enfin heureusement ca va il y a encore des Homme expert pairfaitement expert
Bon, alors là, si seulement j’y comprenais quelque chose, je pourrais répondre…
Pour le peu que je suis arrivée à pêcher dans ce message : Je ne me sens pas “opprimée” (Opprimer : Verbe transitif, Accabler par la violence ou par un excès d’autorité. Non, vraiment, même de loin, rien à voir).
Je donne mon point de vue, ce qui, je pense, est mon droit. On a bien entendu le droit aussi de ne pas être d’accord avec moi. Par contre, quelques arguments ne seraient pas de trop…
Bonjour Philomenne,
Merci pour cet article critique. Cepandent je voudrais revenir sur l’histoire du sol mort, sol vivant.
Vous avez lu le livre donc vous savez que le sol, le complexe argilo-humique ne peut que exister par l’intervention de procédés biologiques, de procédés vitaux.
En effet la terre est constitué par la vie, le vivant, et elle permet de meme à une certaine vie de se développer.
Le sol n’est donc pas en soi un substance inerte, purement minérale, purement organique.
Dire que le sol est vivant est vrai dans le sens ou il est animé et issu du vivant. Son constitution même est issue du vivant !!! Il y a différents dégrés du vivant comme vous le savez..différents règnes…de la feuille aux humains et tous sont VIVANTS..
Pourtant le feuille ne vit pas du tout comme l’être humain, ni comme la terre.
La terre ou le sol est VIVANT, pour ceux qui considèrent la préciosité et le subtilités essentielles de la vie.
La Terre n’est pas vivante pour ceux comme vous qui sont aveugle à tant de subtilités de la vie et de la nature.
Entre les deux je propose de considérer que la terre/le sol est mi-vivant, car à mi chemin entre le règne minéral et le vivant.
Pour élargir la mot de “vivant” on peut très bien considérer que les minéraux sont vivants..Je pense qu’ici vous faites preuve d’anthropocentrisme exagéré..les minéraux vivent leur vie, une vie de minéraux quoi.
Pour terminer j’aimerais vous dire que Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme.
Monsieur Bourguignon possède cette conscience, qui devrait être celle de la science qui prend connaissance de l’essence du vivant..Et c’est la pas que la science est prête à franchir, vous non apparemment 🙁
A bon entendeur, j’espère que vous aprécierez cet avis critique différent du votre
ça commençait plutôt bien, jusqu’au moment où vous vous mettez à dire que je suis aveugle… Cela fait partie de choses qui me gènent chez les inconditionnels de Bourguignon : ce vocabulaire quasi sectaire. Alors, suis aveugle parce que je remets en cause la Vérité révélée par le Maitre ?
Sur le fond, je suis d’accord avec le fait qu’il ya dans le sol une multitudes d’organismes vivants, animaux et végétaux. Je ne pense pas avoir à un quelconque moment prétendu le contraire et j’ai passé suffisamment d’heures dans des profils de cultures pour le savoir, d’autant que mes yeux vont très bien, merci. Cela ne fait pas pour autant du sol un être vivant à part entière (ni même “mi-vivant”, quelle drôle d’idée). Cela en fait un écosystème/une partie d’un écosystème (selon les théoriciens), qui peut mal fonctionner, être mis à mal par des pratiques inadaptées, c’est un fait qui est maintenant universellement reconnu à ma connaissance. Et voilà tout. Il n’est pas besoin d’anthropomorphiser le sol pour expliquer pourquoi et comment des pratiques inadaptées sont une mauvaise chose pour lui et pour l’environnement. C’est même, à mon avis, contre-productif.
Quant à cette phrase de Rabelais (c’est bien, de citer l’auteur, hein ?), j’adhère totalement ; la lecture de mes autres billets aurait suffi à vous en convaincre. Et c’est précisément ce que je reproche à Monsieur Bourguignon : endormir les consciences en tenant un discours mortifère et sans nuance.
Pas d’accord sur aucun des points, tu te tires complètement le tapis sous les pieds attention.
On peut pas trop comparer un désert de sable intouché depuis des milliers d’années à un sol stérilisé remplit de molécules exotiques et autres polluants non-désirables, la comparaison ne tient pas, ça serait faire un amalgame. Un désert de sable intouché est certainement plus fertile et est un écosystème plus riche et plus stable, somme toute, que ces déserts artificiels. Il reste forcément de la vie dans un sol mort, c’est comme un cadavre, on peut dire qu’on trouve encore de la vie sur un cadavre néanmoins la personne est morte.
Le sol c’est un organisme vivant ce n’est pas une ressource. Dire que c’est une ressource c’est précisément un anthropomorphisme. Les scientifiques qui enseignent cet anthropomorphisme vivent à n’en pas douter dans un milieu et des maisons qui justement ne vivent pas, sont très mal conçus, ne respirent pas, faits d’infrastructure, de structures, de matériaux, de meubles et d’appareils eux-mêmes mal conçus, malsains et participant à la pollution. Avec ce cadre de référence comme normalité, il est inévitable qu’il se passe une projection de tout ceci sur le sol, entre autres. Donc c’est bien de dire “le sol ne peut pas être vivant” qui est un anthropomorphisme.
De surcroît, voir le sol comme non-vivant en le réduisant à l’ensemble de ses parties, comme on peut le lire dans le bien nommé livre “Le sol vivant” deuxième page, c’est du réductionnisme au sens propre.
La technique du “au fond” utilisée ici c’est un procédé rhétorique. “Au fond, ce qui est dit est tout à fait vrai, mais j’aimerai revenir sur un point qui, moi, me paraît important…”. Technique très efficace.
Pour la peur, les Bourguignons disent-eux même qu’ils risquent de faire peur. Conférence de Quetigny 2011 première phrase : “Je vous remercie d’être tous là ce soir pour venir entendre des choses qui vont être je pense pour certains assez déroutantes voire angoissantes car le constat de l’état de nos sols sur la planète n’est absolument pas… brillant” (Lydia Bourguignon).
Alors pour la question sur le chénopode, c’est plutôt judicieux de venir dire “Il faut le garder” et le regarder comme plante utile au lieu de voir la mauvaise herbe, c’est une plantes très accumulatrice de minéraux utiles. Tout le monde ne sait pas que le chénopode est un accumulateur de sorte que c’était déjà une information plutôt intéressante. Pour l’attitude générale à adopter, les Bourguignons venaient de passer deux heures dessus, d’autre par ce ne sont pas des machines, après un exposé de 2 h t’es quand même cané, arrivé aux questions t’as envie de filer.
G. Ducerf trempe exactement dans le même ‘catastrophisme’, qui est plutôt du réalisme en fait. Etant donné que les Bourguignons ont fait des milliers d’analyses biologique des sols, ils ne prétendent pas que les sol sont morts pour faire peur, ils l’affirment par ce que c’est ce qui a été observé sur le terrain et au laboratoire.
Tout comme Bourguignon, G. Ducerf dit aussi que certains sols sont morts et il a le même discours. Dans son encyclopédie tome 1, il se présente ce gros losange avec en haut “vie, équilibre, fertilité” et en bas une tête de mort avec l’inscription “mort du sol”, le tout flanqué, du mot “irréversible” en majuscules rouges. Chez Ducerf l’emphase sur la mort du sol est encore plus grande que chez Bourguignon.
Sinon, dans le tome 2, quelques citation de Ducerf concernant le “deuxième grand système français” (céréales & oléagineux) : “nous retrouvons ce système aussi bien dans les fermes conventionnelles […] que dans les fermes en agriculture biologique avec l’alternance blé-luzerne”; “ce système va droit dans le mur”; “un sol sans matière organique meurt”; “désertification au sens premier et scientifique du terme”; “il faut prendre conscience que ce phénomène n’est plus une simple hypothèse aléatoire, mais est déjà en formation et devient actif chez nous”; “le désert n’est pas loin”.
Le premier grand système français d’après Ducerf c’est le zéro fertilisation zéro amendement, je cultive et je me casse après mort des sols. Le troisième grand système français, “le seul système durable” dit Ducerf, c’est le système agro-sylvo-pastoral sur lequel insiste Bourguignon également. Le quatrième grand système, “c’est le tout animal”; “très dégradant”; “largement respondables de l’accroissement des malades de dégénérescences nerveuses”.
Concernant la conférence de C. Walter là c’est pas folichon même si le discours est le même que Bourguignon, que Ducerf et tous les gens qui s’y connaissent. Pour de la vulgarisation ce n’est pas trop réussi, le commun des mortels trouvera sûrement ce discours un peu abscons. En 5 min les Bourguignon te font déjà te poser des questions, alors qu’après 1 h de ce discours réglementaire le jardinier ou l’agriculteur s’en retournera brûler ses branches, repasser un coup de motoculteur et laisser son sol nu sans se poser de questions.
Néanmoins la dernière question posée à C. Walter est excellente : “Le message serait de dire le sol ne peut pas être considéré comme une boîte mais il faut avant tout l’intégrer comme un élément vivant” à quoi Walter répond par “Oui je pense que c’est l’enjeu de ces prochaines décennies”. Donc lui même sait et dit que le sol est vivant.
Beaucoup de choses dans ce long commentaire.
– Je ne comprends pas très bien l’intérêt de ce développement sur les sols des déserts. Effectivement, aucun sol n’est jamais à zéro en termes d’organismes et de micro-organismes présents. Donc un sol n’est jamais “stérilisé”, ça n’existe pas, c’est un non sens.
– Je ne comprends pas non plus l’intérêt de ce développement sur le sol en tant que “ressource”. Je n’ai jamais dit cela, alors qu’est-ce que ça vient faire là ?
– Concernant la peur, je pense que vous n’avez pas compris mon propos. Je ne pense pas que ce soit grave en soit que le discours des Bourguignon fasse peur. Je trouve grave que cette peur soit développée en tant que procédé rhétorique. Parce que la peur amoindrit fortement la capacité à la réflexion. Quand on a peur, en réagit avec ses trippes, on ne se sert plus de son cerveau, on arrête de réfléchir. Donc on fait n’importe quoi. Par ailleurs, ce discours de la peur a un très grand potentiel de perversité parce qu’on peut ressentir une certaine jouissance à l’entendre (comme quand, petits, on aimait se faire peur avec des histoires de loup.) Mais au final, qui passe à l’action après ça ?
– Pour le chénopode, je ne conteste pas le fait qu’il accumule des minéraux (en même temps, tant qu’ils sont dans un chénopode vivant, ils ne servent pas aux autres plantes, ces minéraux). Je conteste le fait que ça s’arrête là, c’est à dire qu’on se permette de donner un conseil sans connaitre ni les sols ni les pratiques de ce jeune exploitant. Et quant à l’argument de la fatigue, là, faut pas exagérer ! Il aurait très bien pu dire “Sans connaitre votre exploitation, je ne peux pas vous conseiller.” Pas plus compliqué et j’aurais eu du respect pour cette réponse-là.
– Au sujet de Ducerf, je n’adhère pas à la totalité de son discours, notamment au catastrophisme que vous pointez du doigt à juste titre. Cela dit, je rends hommage à ce travail colossal qu’est son encyclopédie. Travail que j’ai connu pendant mon stage en chambre d’agriculture, je précise.
– Concernant Walter, son discours serait le même que celui de Bourguignon ? On n’a pas dû écouter le même. Il tient surtout un discours plus nuancé et plus rationnel. Alors bien entendu, c’est un peu moins directement accessible. Mais justement, ce discours s’adresse à l’entendement de l’auditeur et donc, sa compréhension demande un effort. Et je fais précidément partie des “vieux croutons” qui croient à cela : la vertu de l’effort, par opposition à l’émotion immédiate et facile. Je conteste cette habitude de chercher le “tout, tout de suite”, le spectaculaire, la peur, qui fait faire, et surtout accepter, n’importe quoi. Nous avons eu pendant cinq ans un président qui ne vivait que comme cela, on ne peut pas dire qu’on y ait gagné. Après, j’ai deux choses à contester : le postulat selon lequel le jardinier et l’agriculteur ne pourraient pas entendre ce discours rationnel (vous les prenez pas des crétins parce qu’ils travaillent la terre !?) et le fait que Bourguignon nous fasse nous poser des questions (c’est précisément l’inverse).
En conclusion, je me rends compte que malgré ce billet et mes réponses aux multiples commentaires qui lui ont fait suite, je n’arrive pas à faire entendre que beaucoup de progrès ont été faits ces dernières années sur le travail des sols. Et je désespère d’arriver à intéresser certaines personnes au travail de Konrad Schreiber, par exemple. Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que vous acceptiez de regarder ce qui existe de bien en matière de travail des sols ?
La seule chose à retenir c’est simplement que toutes les accusations de l’auteur dans ce billet et ses commentaires sont sur lui et n’ont pas lieu d’être sur les autres.
Et…? Je ne vous suis pas.
Merci de cet article. Effectivement Mr Bourguignon comme tout être humain n’est pas parfait. Mais j’avoue trouver également certaines de vos critiques un peu gratuites et un peu infondées, ou du moins formulées sans vérification. Je ne suis pas non plus ami de Mr Bourguignon mais j’admire son travail médiatique. Et oui, c’est un personnage plutôt charismatique et si il n’est sûrement pas le seul dans cette lutte, il est un de ses représentant les plus efficaces. Quand on parle d’éducation, c’est bien beau d’avoir une liste énorme de publications que personne ne lit ni ne comprend mais il faut aussi savoir s’adresser au grand public. Et ça mr Bourguignon le fait, à sa façon qu’on aime ou pas. Quand un agriculteur vient à une de ses conférence pour lui demander de trouver une solution à son problème, c’est l’agriculteur qui n’est pas au bon endroit. pensez vous qu’en pleine conférence le conférencier va faire une étude complète du problème ? Non !!! C’est son travail, il faut aller le voir à son bureau…. Je pense que Mr Bourguignon est un excellent vulgarisateur. Apres les choix de transférer ses connaissances ou non, c’est à lui de les faire. Et dans les faits si il transfert seulement la base, c’est peut être simplement parce que c’est tout ce qui importe ! Personne ne pourra jamais transmettre son expérience, c’est impossible, on ne peut que transmettre ses connaissances et les siennes sont “facilisées” sur la base car malheureusement on en est encore là ! Si il choisi de transmettre à une seule personne, c’est son choix, personne n’est en droit de critiquer cela, surtout que dans ce cas c’était surement le seule personne qui pouvait réellement en profiter. On ne passe pas grand chose à un stagiaire d’Autre que la base de toute façon. Après tout il ne travaille pas dans un organisme publique ! Et puis l’enseignement c’est une profession et ce n’est pas la sienne, lui c’est un showman et un consultant. Ne melangeons pas tout.
Critiques gratuites et infondées ? Formulées sans vérification ? Je pourrais savoir lesquelles ?
Pour ce qui est de l’agriculteur qui pose sa question à la conférence, je suis d’accord avec vous, ce n’est ni le lieu ni le moment. Mais dans ce cas-là, il ne faut pas accepter de lui répondre… Il aurait été simple de lui dire “Je ne connais pas votre travail ni vos sols, je ne suis pas en mesure de répondre à votre question”. Encore une fois, j’aurais eu du respect pour une réponse de ce type.
Pour le reste, je trouve vos arguments assez contradictoires : la base est l’essentiel mais on ne peut pas prendre de stagiaire parce qu’il n’y a pas de moyen de lui transmettre autre chose que la base ? Je ne m’y retrouve pas.
Quant au fait que Monsieur Bourguignon soit un “showman”, c’est ce que je lui reproche, entre autres…
Et j’ajoute que comme tout chercheur (puisque c’est ce qu’il dit être), il DOIT être pédagogue. Car des résultats de recherche qui ne sont pas transmis ne servent à rien. Faire de la recherche, c’est chercher ET transmettre, par définition. D’ailleurs, que ce soit dans les université ou les grandes écoles, tous les chercheurs sont enseignants, ça va ensemble.
Merci pour cet article. Je rejoins totalement votre point de vue sur le coté excessif de Bourguignon. Il communique plus auprès du grand public “Solutions globales pour un désordre local”. Les sols ne sont pas morts. On les a trop longtemps considérés comme un support inerte sur lesquels on fait des apports d’engrais mais il est possible de corriger le tir et de faire assez rapidement revenir la vie (BASE).
Les choses évoluent vite, les expériences permettent de progresser d’année en année (semis directs, CIPAN…) Il faut quelques années et parfois des échecs pour booster la vie d’un sol (et parfois même des apports d’azote si décrié indispensable aux micro-organismes).
L’obligation d’implanter des CIPAN par exemple est assez récente et a été vécue au début comme une contrainte et une charge supplémentaire et on a commencé par faire simple (un semis de moutarde vite fait pour être en règle avec la réglementation). 5 ans après, le monde agricole a bien compris l’intérêt de transformer cette contrainte en atout agronomique (même si on continue à essuyer des échecs : pas facile d’investir dans des semences, du temps, de la mécanisation quand un couvert estival n’a pas levé par manque d’eau l’été précédent par exemple)
Répondre à quelqu’un qui travaille la terre qu’il faut laisser les chénopodes qui vont concurrencer la culture (eau, lumière, nutriments) revient à lui conseiller d’arrêter de produire. C’est quand même pourtant bien la finalité, non?
Sur certains commentaires, je lis qu’il a fait beaucoup pour la vulgarisation. Mais plein d’autres personnes (cabinets privés, chambres d’agricultures, instituts nationaux, groupes CETA ou GVA) font de la vulgarisation sans être aussi médiatiques.
Il me semble que le rôle des scientifiques est de chercher et d’amener des solutions,celui des techniciens d’expérimenter et de vulgariser auprès des intéressés : les paysans les plus curieux (ou ceux qui ont plus de temps pour s’informer et se former) qui à leur tour feront rayonner le savoir enrichi des expériences et des ratés des uns et des autres en fonction du terroir local et des aléas climatiques.
Le discours de Bourguignon vise plus à rallier à sa cause le grand public (en jouant sur la peur) qu’à faire progresser par petites touches d’année en année les pratiques. Véhiculer l’idée que les agriculteurs sont incapables de changer de pratiques est (je vous rejoins) totalement improductif.
Les expériences de Frédéric Thomas de Carlos Corvetto Lamarca ou de Takano Furuno sont plus constructives.
Merci beaucoup pour ce long commentaire auquel je n’ai, ma foi, pas grand chose à ajouter. Tout est dit…
Christian Walter est le profil type du chercheur qui cherche dans son bureau, publie à max, tient un discours qui ne froisse personne (sûrement pour garder sa place), bref quelqu’un qui ne sert pas à grand chose. L’entretien indiqué n’apporte aucune information sur l’état catastrophique de la planète, et encore moins de solution pour s’en sortir…
Bourguignon lui a eu le courage de quitter son job à l’INRA, pour dénoncer les méfaits de l’agriculture moderne et propose des solutions durables et respectueuses de la nature. Avec sa femme, ils accompagnent des agriculteurs dans le semi direct sous couvert, font des conférences pour éveiller les esprits, analysent des sols, etc. bref ils sont sur le terrain pour faire avancer les choses.
Je voudrais savoir ce qui vous permet ces affirmations au sujet de Christian Walter. Citez au moins une source d’information, sinon ce que vous écrivez n’est pas autre chose que de la diffamation.
D’où tenez-vous que l’état des sols de la planète soit si catastrophique ? De Bourguignon ? Pourquoi croyez-vous l’un plutôt que l’autre ? Juste parce que ça vous fait plaisir ? A moins que vous ne soyez vous-même d’un domaine qui vous permet de l’affirmer… Ou que vous ayez eu l’occasion de le constater…
Quant au fait que Claude Bourguignon ait quitté l’INRA, l’INRA affirme de son côté l’avoir viré. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas clair.
Et pour la énième fois, les Bourguignon ne sont pas les seuls à accompagner les agriculteurs dans du travail sans labour. Voyez par exemple l’association BASE, la revue TCS, etc.
La désertification croissante, la déforestation massive, les changements climatiques, le réchauffement planétaire, la pollution de l’air des sols et de l’eau, l’érosion, l’assèchement des nappes phréatiques et des sources, la perte de fertilité des sols, etc…etc…etc…
Les Bourguignons font un travail absolument essentiel et il faut les soutenir, plutôt que de les critiquer pour des raisons superficielles.
He bien quelle salade ! Tout ça à cause de mauvaises techniques de travail du sol ? Vous êtes sûr que vous n’êtes pas en train de tout mélanger, là ? On descend au niveau café du commerce, avec ce genre de commentaire…
Donc, je continuerai à soutenir l’association BASE et les nombreux agriculteurs qui travaillent le sol de manière innovante. Mais pas Bourguignon. Et j’ai des arguments, contrairement à vous.
6000 ans d’agriculture et 1 siècle d’industrialisation ont ruiné la planète. Ca ne fait pas particulièrement plaisir à attendre, et c’est pour cela que les Bourguignons qui ne se gênent pas pour nous le rappeler, ne sont pas appréciés. Alors on préfère les critiquer pour leur propos catastrophique ou parce qu’ils n’ont pas dit que la chénopode indique un exces d’azote dans le sol! Et de nous présenter un spécialiste des publications au discours mielleux et légnifiant, alors que nous sommes au bord d’une catastrophe planétaire. Grotesque.
Je me demande à quoi ça sert que je réponde aux commentaires, parfois. Puisque pour vous rien n’existe en dehors du Gourou Bourguignon, à tel point que vous refusez de voir les autres… (Mais est-ce que les noms de Konrad Schreiber, Frédéric Thomas, Mathieu Archambeaud, etc, vous disent seulement quelque chose ?)
@ Frédéric : Je pense que vous êtes complètement à côté de la plaque. Je connais bien Christian Walter et ce que vous dites de lui n’a rien à voir à ce que je connais.
Par ailleurs Claude Bourguignon lorsqu’il était à l’INRA était un très mauvais chercheur qui n’a pas produit grand chose mais quand même payé par le contribuable et je suis bien placé pour le dire. Quand on se dit chercheur on fait donc de la recherche on a donc des résultats et on les publie où on en fait état. Où sont ils ses résultats? Tout cela n’est du vent que depuis des années à coup de grands renforts médiatiques. Allez donc voir les bases bibliographiques internationales voir nationales sur ce qui se produit comme recherche pour les sols qui sont une ressource non renouvelable. Il y a beaucoup de gens qui œuvre aujourd’hui pour leur protection. Tout le monde n’a pas une sœur qui s’appelle Anémone et qui a ses entrées dans les médias, ce qui permet d’avoir de temps en temps une page dans le monde.
Un chercheur qui en as vraiment ras le bol du buzz que l’on fait autour de CB qui n’est là que pour faire fonctionner sa petite PME.
Bonjour,
Je suis tombé par hasard sur votre article et les commentaires qui en découlent. J’avoue que je ressens un malaise, on a l’impression que tout est blanc ou tout est noir, ce qui est forcément inexact. La voie du milieu est toujours la meilleure et il y a du vrai des deux cotés, l’idéal serait de se comprendre les uns les autres et de tirer profit des experiences positives de chacun, en connaissant bien entendu les contraintes des uns et des autres.. En toutes choses nul n’a jamais entierement raison. en jardinage, en agriculture ce qui marche ici sera un echec ailleurs. A mon sens, ce qui importe ce sont toutes les petites graines qui germent un peu partout pour un monde meilleur. Les conflits pour avoir raison ou non ne sont pas juste. Une chose toutefois, pour moi tout est vivant, tout est fait d’atomes, seules les vibrations et l’energie sont un peu différentes
Certes.
Bonjour je suis Claude Bourguignon et je voudrais dans un premier temps remercier tous ceux qui ont échangé sur ce Blog. Mon propos sera un peu long mais je me dois de remettre les choses dans leur contexte et dans certains cas remettre un peu de vérité sur ce qui a été écrit. Merci à Philomenne qui à l’abri de son anonymat a pris le temps de publier un post sur son blog sur la conférence que j’ai animé avec Lydia en septembre 2011 à Quetigny.
Je comprends tout à fait que vous ne soyez pas d’accord avec nos arguments ou notre façon de présenter les choses. Le consensus total n’est jamais bon, une société est toujours plus riche lorsque les points de vue divergent ; mais dans ce cas j’aurai vraiment apprécié vous rencontrer, Philomenne, à la fin de la conférence pour pouvoir échanger sur vos critiques, il aurait pu en sortir un débat constructif. Récemment j’ai eu le plaisir de répondre à des personnes lors d’une conférence qui ont eu le courage en public de me reprocher un point de ma conférence. S’en est suivi un échange apprécié de tous. Vraiment j’aurai aimé vous rencontrer… car cela aurait aussi évité les erreurs qui se trouvent dans votre post.
Je me permets de répondre à un certain nombre de ces critiques pour que les lecteurs puissent ce faire leur propre idée. (Je tiens à la disposition les articles, publications qui étoffent mes propos). Je ne suis pas parfait loin de là, je suis humain avec des qualités et des défauts et je ne plairais jamais à tout le monde, d’ailleurs, je reconnais ne pas avoir bien répondu à cette personne concernant les chénopodes. En effet j’aurai du lui dire que je ne pouvais pas répondre à sa question car je ne connaissais pas son sol. Par contre vous faites bien d’ajouter des astérisques concernant le phosphore car je n’ai jamais répondu cela. Vous avez raison de pointer cette faute de ma part. Lydia avait ce soir-là, au retour de la conférence, formulé les mêmes critiques que vous.
Pour le reste, j’espère que les lignes qui vont suivre vous intéresseront (ainsi que les lecteurs).
Dès le début des années 80 j’étais en désaccord avec la direction du laboratoire de microbiologie des sols (INRA Dijon) sur les thématiques de recherches et je mettais déjà en garde sur le mauvais état biologique des sols agricoles. A cette époque très rare étaient les directeurs de recherches dans les instituts publics (INRA, CNRS, Universités) qui exprimaient les mêmes inquiétudes. Plutôt que de me faire « placardiser » comme beaucoup de chercheurs à contre-courant dans la fonction publique, j’ai préféré quitter l’INRA de mon plein chef. Nous avons créé le LAMS en 1989 avec ma femme Lydia qui travaillait aussi à l’INRA. En aucun cas un chercheur ne peut être « viré » de la fonction publique pour motif qu’il est en désaccord avec sa direction sur le plan scientifique. Attention, colporter ce genre de rumeur relève de la diffamation qui est condamnable par la justice. Ces propos portent atteinte à mon honneur de scientifique. En 1998 un chercheur de l’INRA a publié une lettre dans laquelle il tient des propos similaires. Suite à des échanges d’avocats la direction de l’INRA à envoyer la réponse suivante dans laquelle est se démarque clairement de l’auteur : « Il me parait opportun de préciser que s’il ne fait aucun doute que l’INRA est bien l’auteur de ce courrier , nous tenons à attirer votre attention qu’il ne s’agit aucunement d’une « déclaration susceptible de constituer une diffamation de la part de l’INRA» mais d’une simple correspondance à caractère privé dont l’institut n’est pas responsable de la diffusion ». Il faut un certain courage voire de l’inconscience pour quitter la fonction publique et créer une entreprise totalement à contre-courant.
Vous considérez que notre conférence qui commence par la dégradation et le bétonnage des sols agricoles est catastrophique et que cela engendre de la peur et produit un effet négatif sur l’évolution des pratiques culturales. Au contraire s’est en passant sous silence les problèmes ou en les édulcorants que l’on assure le statu-quo. Dès le XIXième siècle des grands auteurs scientifiques comme Elisé Reclus, Gressan ont alerté les citoyens sur la dégradation des sols en tenant des propos tout aussi alarmant, mais déjà à l’époque, les politiques et les lobbys préféraient discréditer ou passer sous silence leur propos en tenant des arguments assez semblables à ceux que vous nous opposez. Ce qui est triste c’est que ces scientifiques avaient prédits les déséquilibres que les biologistes et écologistes observent aujourd’hui sur notre planète. Si seulement l’humanité les avait écoutés…. Donc oui nous sommes inquiets pour le futur de cette planète, pour l’humanité, pour nos enfants et avec plus de 7 milliards d’habitants l’urgence n’a jamais été aussi grande, certes les lignes bougent, mais pas assez vite. Vous, les lecteurs et le grand public, n’avez peut-être pas eu la même chance que moi de visiter les 4 coins de la planète depuis la fin des années 60. Je peux vous assurer que la destruction des écosystèmes n’a jamais été aussi rapide et violente qu’en 2014, et le sol est à la base des écosystèmes terrestres, alors oui je suis alarmiste parce qu’il faut arrêter de se voiler la face, de tout édulcorer mais le politiquement correct il est vrai dérange moins…
A la fin de nos conférences nous donnons des solutions pour restaurer la fertilité des sols, gestion agro-sylvo-pastorale, mulch, compost, BRF pour les petites surfaces et semis direct sous couvert pour la céréaliculture mais vous n’en faites absolument pas cas dans votre post.
Je pense faire partie des pionniers en France dans mon engagement pour la préservation des sols sans pour cela minimiser le travail des autres. En 1982-1983 avec la famille Michon, (Victor et Suzanne) ainsi que, Max Léglise, nous avons fondés la première école en biodynamie de France à Beaujeu, j’y enseignais déjà le problème de la dégradation des sols et comment y remédier. Cela m’a valu des probl&egrav
Heureux de vous lire Monsieur Bourguignon et tout a fait d’accord avec vous, ce n’est pas non plus pour condamner les agriculteurs qui subissent comme tout le monde. Auparavant chez nous dans le Nord, il y avait nombre de petites fermes, on appelait les agriculteurs: des paysans et mon grand père en faisait partie, a cette epoque ils respectaient la terre, ils l’aimaient et ils connaissaient la nature , savaient travailler avec elle,ils étaient tous les jours dans leur champs. Je regrette mais maintenant je ne vois plus que des gros tracteurs dans les champs qui d’ailleurs suite au remembrement sont devenus immenses,des gros tracteurs qui traitent et retraitent sans cesse des parcelles sans herbes sauvages, sans vie. Chez nous dans le Nord Pas de calais et nottamment à Haverskerque dans le Nord des agriculteurs ont achetés et traités leur champs de blé avec un nouveau produit et voila que le fournisseur de produit tire la sonnette d’alarme, il y a eu erreur dans le dosage. Le principe actif etait plus de 10 fois supérieur a la normale, conclusion indemnisation des agriculteurs qui ont du detruire leurs cultures ( 60 hectares sur notre petite commune) sauf une parcelle centrale dans chaque champ pour analyse, en ce moment ce blé murit , les oiseaux et mamifères le mangent… et qu’en est il des terrains limitrophes, les particuliers qui cultivent leur jardin potager, leurs arbres fruitiers, peuvent ils consommer sans risque, sachant que dans les cultures detruites les agriculteurs ne pourront plus remettre de pommes de terre ou autre avant trois ans. C’est un nouveau produit de traitement deja autorisé en Belgique, oui mais à des doses normales pas à 15 fois la dose. Oui la vie du sol est detruite dans ces champs de cultures intensives. D’ailleurs beaucoup d’agriculteurs par exemple ne mangeraient pas les pommes de terre de leurs champs , ils cultivent un potager sans produit chimique pour leur famille
suite .
En 1982-1983 avec la famille Michon, (Victor et Suzanne) ainsi que, Max Léglise, nous avons fondés la première école en biodynamie de France à Beaujeu, j’y enseignais déjà le problème de la dégradation des sols et comment y remédier. Cela m’a valu des problèmes avec ma direction à l’INRA qui à l’époque trouvait mes propos carrément farfelus (on peut dire que les choses ont changé à ce niveau là…). Hélas c’est avec la mort de Suzanne que l’école s’est arrêtée en 1998. (Emission Terre à Terre sur France culture).
Nous avons participé à de nombreux programmes de recherches sur le semis direct sous couvert (SDSC) en collaboration avec le CIRAD et l’AFD à Madagascar, Laos Vietnam, Réunion, Tunisie dans les années 2000.
Nous sommes ravis d’apprendre que vous appréciez le travail de BASE mais avez-vous connaissance que Lydia a organisé un voyage en février 2000 au Brésil pour 10 agriculteurs et 3 ingénieurs de l’AFD (agence française du développement). Le voyage a commencé au sud du Brésil (Rio Grande do Sul) avec 900 mm d’eau/an et s’est terminé sur le front pionnier amazonien avec des latosols à 95% d’argiles et 2000 mm d’eau/an .Les agriculteurs ont rencontrés Nono Ferreira fondateur de l’association de SDSC au Brésil, d’autres agriculteurs et Lucien Séguy du CIRAD qui appliquait ces techniques à Lucas de Verde. Au retour de ce voyage tous les agriculteurs sont passés au semis-direct. L’un d’eux Jean Francois Sarreau a fondé BASE (Bretagne agriculture sol et environnement) et maintenant il est président de IAD (Institut de l’agriculture durable) dont je voudrais le souligner les membres fondateurs sont entre autres Monsanto, Syngenta, et les partenaires, BASF, Bonduelle etc.
En 1998 nous avons fait partis des fondateurs avec René Delouvée, Dominique Soltner mais aussi Monsanto de l’APAD (association pour une agriculture durable) dont l’initiateur était Denis Le Chatelier. Nous n’avons pas continué. Nous voulions garder notre liberté, on ne peut pas cracher dans la soupe et la manger ensuite. « On ne dine jamais avec le diable même avec une longue cuillère »
Suite à nos conférences, nos études de sols, des rencontres avec Mr Soltner et Mr Quillet ; les frères Van de Putte ont fondés la FNACS (fédération nationale de l’agriculture conservatrice des sols) qui ensuite a disséminé des antennes dans toutes la France et ainsi participé au développement du SDSC en France.
A propos de Jean Claude Quillet, cet agriculteur qui fait partie des pionniers du SDSC en France à travailler avec le LAMS depuis 1992 Il est passé au TCS puis nous lui avons fait rencontrer Lucien Séguy et Dominique Soltner (il est passé en SDSC en 2000). Sur sa ferme il organise de nombreuses manifestations sur le SDSC pour diffuser cette technique.
Fréderic Thomas a assisté à nos conférences et ses propos sont très inspirés de celles-ci et c’est tant mieux, il est maintenant une personne clé dans le développement du SDSC à travers la revue TCS.
Tous ces exemples montrent que commencer une conférence sur la dégradation des sols puis apporter des méthodes de restauration n’a rien de mortifère, c’est plutôt positif sur le développement des nouvelles pratiques agricoles.
Certes, depuis 2000 il n’y a que 1200 agriculteurs sur 300000 qui font du SDSC mais la dynamique est lancée et c’est cela qui est important. Nous n’avons jamais affirmé être seuls contre tous, nous disons seulement que nous avons été dans les premiers lanceurs d’alertes et que nous avons participé activement au développement des techniques conservatrices des sols en France mais que les institutions publiques se gardent bien de nous mentionner. Ce n’est pas pour rien si j’ai reçu le mérite agricole en 2004. (Je n’en fais jamais cas dans mes interventions).
Lorsque nous faisons des conférences pour le grand public j’en conviens on peut parfois prendre des raccourcis ou exagérer un propos pour être plus percutant, mais qui ne le fait pas. Nous continuerons à expliquer la dégradation des sols car les citadins ont besoins d’être informés sur l’état des sols en France, dans le monde et de l’urgence pour les restaurer.
Vous nous critiquez parce que nous ne prenons pas de stagiaires. Sachez que c’est à regret, mais les entreprises comme la nôtre (SARL, SAS, etc..) n’ont pas le droit de prendre des stagiaires bénévoles, seules les associations ou les fondations peuvent le faire. Apprendre le sol, ne se fait pas au laboratoire il faut faire du terrain ce qui implique de nous suivre, cela demande un véhicule supplémentaire car les voitures de société n’ont droit qu’à 2 places (Lydia et moi nous nous déplaçons ensemble), à cela s’ajoute les frais de déplacements, d’hébergement. Ce supplément de coût nous ne pouvons pas l’assumer pas plus que nos clients. Si vous avez des propositions de financements nous accepterons avec joie.
Vous nous critiquez pour le manque de publications, sachez que nous ne sommes plus chercheurs au sens académique du terme mais nous restons des scientifiques en nous posant constamment des questions sur ce que l’on observe dans les sols. Malheureusement, nous sommes dans le domaine privé, notre salaire ne vient pas de l’argent du contribuable et en effet nous devons assurer la survie de notre labo. Vous ne trouverez pas dans les comptes du LAMS des subventions ou des soutiens de l’agro-industrie quant à l’argent publique… je dors tranquille je ne coûte rien aux contribuables Français et j’ai une vraie indépendance, une vraie liberté, même si moralement je le paye très cher dans cette société. Quand vous dites que c’est la peur que nous véhiculons qui fait notre gagne-pain, c’est ne pas connaître la manière dont on travail et les échanges que nous avons avec nos clients. L’être humain n’aime pas beaucoup qu’on lui dise qu’il s’est peut-être trompé et notre discours c’est sûr ne fait pas l’éloge de l’humanité, ni de notre société actuelle. Je peux comprendre que ce discours vous dérange comme il faut accepter que d’autres personnes apprécient d’entendre des propos qui permettent de regarder la réalité en face. Je suis conscient que cela me desserre vis-à-vis de gens comme vous.
Parmi toutes vos critiques, je ne comprends vraiment pas celle concernant « le sol mort » et « le sol vivant ». Certes le terme « sol mort » n’est pas le plus juste dans le sens qu’il y a toujours des micro-organismes actifs même dans les sols les plus dégradés. Et suite à de nombreuses remarques de ce style, j’essaye de faire attention aux mots que j’emploi. Cependant, concernant « le sol vivant », vous me critiquer (de manière indirecte) en expliquant que cette sémantique est fausse mais lorsque cette même sémantique est utilisée par de « vrais » scientifiques comme le pr
suite
Il y est décrit différents phénomènes, naturels ou humains, de dégradations des sols mais on ne peut pas dire que l’aspect biologie des sols était central à ses recherches. En revanche, depuis 2007 il en est tout autre. Encore une fois, nous sommes absolument ravis que ce chercheurs comme tant d’autres aujourd’hui s’intéressent à la protection des sols et empruntent des chemins qui ont été défrichés par une petite poignée, il y a plus de 30 ans. Vous ne croyez pas qu’il aurait été tout à leur honneur s’ils avaient tenus ce discours dans les années 80 ? Il faut savoir rendre à César ce qui est à César et non pas « dégommer les pionniers » au profit des suiveurs. C’est trop facile, mais bon, en France, tout le monde sait qu’au moment de la libération en 1945, les rues furent soudainement pleines de résistants !!!
Concernant le profil de culture ce terme est inexact. En pédologie on parle de profil cultural il s’agit là d’un exercice permettant d’appréhender les différents horizons diagnostiques du sol dans le contexte agronomique (type d’outils pour travailler le sol, effet sur la structure du sol, le développement des racines, etc…), celui-ci a été créé en 1960 par S.Henin, A.Feodoroff, R.Gras et G Monnier de l’INRA et Yvan Gautronneau n’en est pas le co-inventeur (encore une fausse vérité, il faut se renseigner avant de citer un fait). Yvan a repris et complété le travail de ses pairs avec Hubert Manichon (élève de Henin) en 1987 dans cet ouvrage « Guide méthodique du profil cultural ». Vous critiquer notre façon de réaliser un profil cultural, en vous basant sur une vidéo du net, sur ce point-là vous manquez de discernement. Lorsque l’on est sur le terrain on passe en moyenne 1h30 à 2h par profil mais les 5 minutes de vidéos vous permettent de juger de ce que nous faisons sur le terrain ? Une vidéo est avant tout le regard de la personne (journaliste) qui l’a réalisée et comme tous les médias, il s’agit d’une caricature, d’un résumé ou d’un condensé des évènements. Ce n’est en aucun représentatif. Lorsque nous entrons dans un profil, l’une des premières choses que nous faisons, c’est de prélever les échantillons de sols de profondeur avant que le nettoyage de haut en bas du profil ne souille le fond de la fosse. Les photos de profil que nous réalisons sont toujours le résultat d’un nettoyage de haut en bas.
Très sincères salutations
Claude Bourguignon
veuillez m’excuser je ne suis pas “fan d’internet et des blogM mon texte est trop long et a été coupé plusieurs fois je reprends donc l’avant dernier qui parle du Chercheur C Walter.
Parmi toutes vos critiques, je ne comprends vraiment pas celle concernant « le sol mort » et « le sol vivant ». Certes le terme « sol mort » n’est pas le plus juste dans le sens qu’il y a toujours des micro-organismes actifs même dans les sols les plus dégradés. Et suite à de nombreuses remarques de ce style, j’essaye de faire attention aux mots que j’emploi. Cependant, concernant « le sol vivant », vous me critiquer (de manière indirecte) en expliquant que cette sémantique est fausse mais lorsque cette même sémantique est utilisée par de « vrais » scientifiques comme le professeur C. Walter, Konrad Schreiber, M. Dufumier, ou qu’un ouvrage de référence comme « Le sol vivant » de Gobat, Aragno et Matthey en fait son titre, là vous n’êtes pas dérangée… Je sais qu’il est humain d’avoir la critique plus vive lorsque l’on n’apprécie pas une personne, au risque de perdre un peu d’objectivité.
Je vois que vous considérez beaucoup et à juste titre les travaux du chercheur le Professeur C. Walter (promos Agro 1982). Permettez-moi simplement de constater dans la bibliographie du Professeur C. Walter qu’avant 2005, il est difficile de trouver des articles traitants d’autre chose que de la cartographie et de la modélisation des sols, de leur taux de MO, de leur état d’hydromorphie, etc…. Il y est décrit différents phénomènes, naturels ou humains, de dégradations des sols mais on ne peut pas dire que l’aspect biologie des sols était central à ses recherches. En revanche, depuis 2007 il en est tout autre. Encore une fois, nous sommes absolument ravis que ce chercheurs comme tant d’autres aujourd’hui s’intéressent à la protection des sols et empruntent des chemins qui ont été défrichés par une petite poignée, il y a plus de 30 ans. Vous ne croyez pas qu’il aurait été tout à leur honneur s’ils avaient tenus ce discours dans les années 80 ? Il faut savoir rendre à César ce qui est à César et non pas « dégommer les pionniers » au profit des suiveurs. C’est trop facile, mais bon, en France, tout le monde sait qu’au moment de la libération en 1945, les rues furent soudainement pleines de résistants !!!
Pas d’adresse mail, une adresse IP qui correspond à une localisation farfelue… Et une pluie de commentaires qui arrive plus de deux ans après la publication de ce billet alors que je sais que C. Bourguignon en a eu connaissance pratiquement dès qu’il a été mis en ligne… Je doute fort que vous soyez Claude Bourguignon comme vous le prétendez.
PS : Juste en passant, j’ai écrit et publié (à ce jour) 116 autres billets…
Votre réponse est loin d’être à votre honneur et correspond bien à votre manque de courage et nous fait découvrir un autre aspect de votre personnalité : Votre malhonnêteté intellectuelle puisque vous avez utilisé un faux prétexte pour vous éviter de répondre à mes arguments
Concernant notre adresse mail , il n’était pas difficile de la trouver , mais contrairement à vous je peux la donner contact@lams-21.com.
Pour ce qui est de la réponse tardive à votre post , sachez que je n’ai pas le temps de lire tous les blogs sur l’agriculture ,car je préfère être sur le terrain en contact avec les agriculteurs. Je suis venu sur votre blog suite à des remarques de plusieurs personnes, lors d’une conférence récente, sur mon soit- disant licenciement de l’Inra auquel vous semblez adhérer (votre post du 5/5/2014).
Cette fois ci j’ai pris le temps de répondre à plusieurs blogs dont le vôtre, car ces diffamations deviennent insupportables. N’oubliez pas qu’un des 10 commandements concerne la diffamation : « Tu ne porteras pas de faux témoignages contre ton prochain »J’ai d’ailleurs retransmis certains passages de mes réponses sur notre page Facebook
Au vu du nombre de références dans mon argumentation comment pouvez -vous dire que je ne suis pas Claude Bourguignon. Cela ressemble plus à de l’acharnement qu’à de l’objectivité.
Vous n’avez pas compris : je n’ai pas besoin d’avoir votre adresse mail. Je trouve juste suspect (c’est le moins qu’on puisse dire) de ne pas indiquer son adresse mail quand on laisse un commentaire sur un blog. Je n’ai ainsi aucun moyen de vérifier qui vous êtes vraiment. (D’ailleurs, vous ne l’avez pas fait non plus ici).
Quant à répondre à vous arguments, il va falloir d’abord que je prenne le temps de lire la totalité des commentaires que vous avez laissés et je n’en ai pas encore eu le temps. Vous n’êtes pas le seul à avoir du travail.
Il est étrange que la plupart de nos détracteurs le fasse à l’abri de leur anonymat. Quel manque de courage !
Cela ne peut nous empêcher de penser à ces périodes critiques de l’histoire du monde , ou des humains à l’aide de lettres et dénonciations anonymes, ont envoyé en prison ou à la mort des résistants, des politiques, des scientifiques, des minorités ethniques, des chrétiens , des juifs … sous prétexte qu’ils n’étaient pas dans le même schéma de pensée.
Point Godwin atteint. Félicitations. (Qui que vous soyez, voilà qui ne vous grandit pas.)
Edit du 15 août 2014 : La réponse à vos nombreux commentaires se trouve à cet endroit.
Je suis le travail de Claude et Lydia Bourguignon depuis un moment déjà et bizzarement je ne ressent pas de peur, comment pouvez-vous l’expliquer ?
Tous les gens qui les suivent ont justement gagnés de l’espoir et de l’espérance en se rendant compte qu’il existait maintes et maintes façon de faire de l’agriculture durable, car oui Claude et Lydia Bourguignon ne se contentent pas de joueur les alarmistes mais apportent aussi des solutions.
Vous me faites penser au syndrome du Titanic :
Même pendant son naufrage, certains passagers restaient convaincues qu’il était insubmersible, ceux qui leur disaient le contraire étaient qualifiés d’alarmistes et cherchant à faire peur…
Lydia et Claude Bourguignon ont peut-être leur façon à eux d’expliquer la réalité aux gens, un peut brut de décoffrage il est vrai mais c’est efficace pour faire prendre conscience aux gens de notre réalité.
“Les sols sont morts”, ça ne vous fait pas peur. Comment l’expliquer ? Toutes les hypothèses que je pourrais formuler étant désobligeantes, je vais m’abstenir de les formuler. Je vais plutôt vous inviter à dialoguer avec Béotien (commentaire du 22 novembre dernier), on devrait rire un peu.
Quant à votre comparaison avec le Titanic, elle prouve que vous n’avez pas compris grand chose à mon billet : je n’ai jamais dit que tout allait bien. Et j’attire votre attention sur le fait que tout n’est pas soit noir, soit blanc. On peut faire dans la nuance, aussi… Je suis militante écologiste depuis 30 ans, il ne me viendrait pas à l’idée de dire que le paquebot est insubmersible. Je vous invite à lire mes autres textes, pour vous en convaincre.
Bonjour,
Ton article est très intéressant, et en effet je ressens le même malaise avec Gilles Lartigot… avec le côté “moi je”. en effet, il serait beaucoup plus sage de transmettre, transmettre, publier, publier…
Je reste tout de même admirative de l’énergie de cet homme, car pour le coup, même ayant vu solutions locales désordre globale, nos enfants nous accuseront et j’en passe des documentaires et des articles. je retournais la terre en pensant bien faire, mais là le message est reçue et j’en suis reconnaissante 🙂
Le problème est toujours le même avec les personnes qui sont dans l’affrontement (beaucoup le cas des vegan aussi…), hors ce n’est pas cette pédagogie qui fera bouger les choses mais plutôt gêner…
En tout cas merci pour ces billes, quand on est novice, c’est pas toujours évident de bien tout analyser et savoir qui écouter. je vais me rediriger vers ce Rivière et ce Walter pour croiser les regards et prendre du recul.
Bonne continuation.
Avec un peu de retard, merci pour ce commentaire.
Vous avez certainement raison dans vos propos. Il serait intéressant de savoir pour qui vous travaillez.
En ce moment pour personne, malheureusement… Pourquoi ? Vous aviez un emploi à me proposer ?
Bonjour philomenne, je viens de découvrir votre blog en faisant des recherches sur les bourguignon. Je vous félicite pour ce billet car vous faites preuve de beaucoup de courage et assumez vos propos en critiquant le “showman” (comme j’ai pu le lire dans un commentaire) Claude Bourguignon qui semble se croire au dessus du lot.
Voilà, ça c’était pour les compliments, car lorsque je lis les commentaires, il semblerait que ceux qui soient de votre avis trouvent grâce a vos yeux, donc je me suis dit que ça vous ferait plaisir.
Cependant, moi je suis de ceux qui ne sont pas d’accord avec vous, ceux qui semble t-il n’y connaissent pas grand chose, manquent d’argument, et c’est mon cas car je ne commence que depuis peu à m’intéresser à la préservation des sols.
Je suis installé en élevage caprins depuis 2008 dans le Rhône dans une zone plutôt montagneuse et comme tout éleveur je cultive des terres pour nourrir mon bétail. et qui dit travail du sol en terrain pentu, dit érosion ( de degrés différents selon les causes bien sûr). en m’intéressant à mon sol, et en voulant le comprendre un peu plus, j’ai découvert les bourguignons, et contrairement à ce que vous soutenez, leur discours de peur comme vous aimez à nous le montrer ne m’a pas fait réagir de manière instinctive, mais bien pousser à la réflexion de ce que nous agriculteurs pouvons et surtout devons faire pour nos générations futures.
J’ai donc acheté le livre des Bourguignon qui comme vous l’avez dit est “très basique et très bien” quand même pour le néophyte que je suis. votre analyse qui suit sur ce livre me laisse en revanche perplexe sur votre discernement. pourquoi pointer du doigt le manque d’infos sur le travail en microbiologie et sur le travail actuel? D’autant plus que sur le travail actuel ce livre est peut-être un petit peu trop vieux, n’est-ce pas?? Ne pouviez vous pas tout simplement accepter que ce livre soit destiné à un large public et qu’il se devait donc d’être simple?? Ensuite l’impression que j’ai en vous lisant est qu’un scientifique ou chercheur est forcément quelqu’un qui publie toute une somme de docs, analyses et autres. et comme visiblement les bourguignon ne publient semble t-il pas grand chose, vous remettez en cause le staut de chercheur de monsieur Bourguignon car il ne serait pas selon vous pédagogue. En atteste votre réponse du 26/02/2014 à 23h25 suite au poste n
°30 d’Eric. Et bien oui monsieur Bourguignon est pédagogue et je m’appuie sur le témoignage de mon père qui à pu rencontrer C.B au cour d’une journée avec les agriculteurs du Rhône il y quelques années maintenant, dans une des maisons familiales du département, et qui c’est avérée être une journée très riche en information du fait d’échanges importants entre les agriculteurs et C.B, ce dernier n’étant visiblement pas avare en conseils et infos.
Vous pouvez nous citer tous les chercheurs que vous voulez, moi je ne ressens pas l’attitude C.B comme celle d’un homme qui se prend pour un héros Marvel, mais comme celle d’un homme qui à le soucis permanent de faire avancer les choses plus vite qu’elles ne vont, même s’il est vrai qu’elles avancent. J’ajouterai à cela que les problèmes d’artificialisation sont plus d’ordre politique que scientifique, donc ne lui reprochez pas de ne pas ou peu en parler.
Je ne comprend pourquoi vous en prendre au fait qu’il refuse des stagiaires, vous vous accorder le droit (tout à fait légitime) de dire ce que vous pensez de lui, accordez lui le droit de ne pas vouloir de stagiaires, car il est chef d’entreprise et doit donc faire avec toutes les contraintes qui y sont liées, ce qui peut-être vous échappe.
Au final, l’impression que me laisse votre billet est qu’il y a peut-être chez vous une forme de jalousie de la réussite et du charisme des bourguignon, qui ont compris beaucoup de choses il y a bien longtemps et dont la façon de partager leur savoir diffère totalement du modèle des grandes institutions financées à coups de fonds publics. je me demande même si les bourguignon ne vous aurais pas refusé comme stagiaire d’ou peut-être ce reproche, l’instance sur le fait que vous auriez plus de respect envers ses réponses s’il répondait autrement,…
je vous dirais pour finir que tous ces chercheurs ont un but commun ou tout au moins en quelques points, et que vouloir démontrer qu’untel est moins bien que les autres (surtout que certains se servent de son travail comme pour tout chercheur) est contre productif pour les objectifs qui nous attendent et les voies de changement à suivre. Après, qu’on aime ou pas la personne, c’est subjectif comme analyse du travail effectué, alors on le garde gentiment pour soit et reste objectif!! Bonne continuation.
Bonjour,
Décidement, ce billet en aura suscité, des commentaires. Et plutôt du genre fournis. Je vais donc commencer par vous remercier pour le temps que vous avez consacré à son écriture (et je l’aurais fait même si vous n’aviez pas commencé par de la flatterie).
Je vais essayer de reprendre vos arguments pour y répondre :
– Tant mieux si le discours de Claude Bourguignon vous a apporté quelque chose et a été positif pour vous. Dans ce que j’observe, les personnes pour qui c’est le cas ne sont pas majoritaires, mais tant mieux si cela a été le cas pour vous. Cependant, ce que j’entends dans ce que vous dites -si j’ai bien compris- c’est que vous êtes allé vers ce discours parce que vous vous êtes intéressé à vos sols. Donc au départ, la démarche venait surtout de vous. Ce qui est tout à votre honneur.
Dans ce que j’observe, les discours catastrophistes, les discours qui font peur sont surtout démobilisants, et notamment pour la génération qui arrive aujourd’hui à l’âge adulte. (A ce sujet, j’ai eu récemment une discussion passionnante avec mon fils de presque vingt ans… discussion au cours de laquelle il m’a dit qu’il ne voulait plus entendre parler d’écologie parce que depuis sa petite enfance, on le “bassine” avec des discours culpabilisants, alors qu’il est né dans ce monde-là et qu’il était déjà pourri au moment de sa naissance et qu’il n’y est pour rien donc merci de s’adresser aux vrais responsables. Le tout étant dit, bien sûr, avec toute la subilité qui caractérise le discours adolescent.)
– Concernant le livre des Bourguignon, je ne crois pas en avoir dit du mal. Je dis que c’est simplement un ouvrage de vulgarisation, au demeurant plutôt bien fait, mais il ne fait pas état des recherches de Claude bourguignon. Il faut différencier la pédagogie et la recherche : La pédagogie consiste à transmettre des connaissances, en les mettant à la portée de son auditoire. Nul besoin d’être l’auteur ou l’inventeur de ces connaissances. La recherche, quant à elle, consiste à produire des connaissances nouvelles ET à les publier (faire de la recherche et ne publier aucun résultat n’a pas de sens puisque ça ne sert à personne).
Par conséquent, ce livre, qui se veut être un ouvrage de pédologie destiné aux néophytes (ce que vous appelez le grand public), est plutôt une réussite à mes yeux. Et je n’ai pas de problème avec ça. Par contre, c’est un ouvrage pédagogique mais pas un ouvrage de recherche. Dire cela ne diminue pas ses qualités pédagogique ; il faut juste distinguer les deux. Et je ne crois pas qu’il soit dépassé, d’ailleurs.
Par contre, je persiste et signe : Monsieur Bourguignon n’est pas chercheur. Parce qu’il ne publie pas. Et vous parlez de “statut de chercheur” : précisement, en quittant l’INRA il a renoncé à son statut de chercheur. C’est un entrepreneur, un pédagogue de la pédologie, un conseiller, un prestataire de service… mais pas un chercheur. (En réalité, j’ai l’impression, en vous lisant, que vous confondez pédagogie et recherche, pédagogue et chercheur… non ?)
– Sur le fait que le problème d’artificialisation des sols soit politique, je vous rejoins totalement. Mais est-ce une raison pour ne pas en parler ? Quoi qu’il en soit, ce que je contestais, c’était surtout la confusion qui consistait à évoquer une situation en France et à l’illustrer avec une photo du Brésil, par exemple. Donc la confusion sol tropical/sol de pays tempéré.
– Sur les stagiaires, ce qui me pose problème, c’est le refus absolu et les raisons invoquées (et encore, cet été, l’excuse qui a été rajoutée par C. Bourguignon lui-même a été qu’il ne pouvait pas prendre de stagiaire parce qu’il n’avait pas le droit de prendre des stagiaires non rémunérés. Un stagiaire non rémunéré, sans rire ! Pourquoi pas un esclave pendant qu’on y est ? Quand on sait quel est le montant de l’indemnité de stage… 112,09 € à l’époque de mon propre stage il y a trois ans… horrible !) J’aimerais juste rappeler qu’un stagiaire, ce n’est pas qu’une charge. C’est aussi quelqu’un qui travaille, qui fait les tâches un peu ingrates, qui produit quelque chose. Son indemnité, il ne la vole pas. Pour peu qu’on l’implique un minimum bien entendu. (J’ai à titre personnel le souvenir d’une auge que j’ai balayée tous les matins pendant mon stage de BTS. Un excellent souvenir au demeurant et ce n’était toujours que le début d’une longue journée. J’ai bossé d’arrache-pied, presque autant qu’un salarié. Les connaissances que j’ai acquises pendant cette période, je les ai “payées” de mes efforts.)
– Sur la jalousie, vous m’avez bien fait rire. Non, je n’envie pas le succès médiatique des Bourguignon. Je n’aimerais pas être à leur place, parce qu’ils sont emberlificotés dans leur discours stéréotypé et leurs positions de “moi tout seul contre le monde entier”, ce qui fait que même s’ils le voulaient, ils ne pourraient plus en sortir. Et quant à moi, si je voulais la notoriété, publier sous pseudonyme ne serait pas très malin, vous ne croyez pas ?
– Et enfin, non, je n’ai jamais demandé de stage aux Bourguignon ; la question ne s’est même pas posée parce que leur structure n’est pas adaptée à un mémoire de fin d’études d’ingénieur.
– Et quant au fait “d’aimer la personne”, j’aimerais rappeler que ce que j’ai critiqué, c’est le discours du bonhomme. Lui, en tant que personne, je ne le connais pas. Donc je ne l’aime ni ne le déteste, par définition.
Je mets un point final à cette réponse en soulignant votre courage : s’installer, ce n’est déjà pas facile, mais s’installer en montagne, c’est encore plus difficile (et c’est une montagnarde qui vous le dit). Et je vous invite, autant que faire ce peut, à prendre des stagiaires. Vous n’en reviendrez pas de tout ce qu’ils vous apporteront.
PS : Une fois n’est pas coutume, je voudrais rappeler que j’ai écrit plus de cent vingt autres billets, qui vous convaincront peut-être que je suis attachée à une agriculture respectueuse des sols et de l’environnement.
jalousie ? stagierie refusè ? acharnement classique des raleurs français envers les autres ? Complexe d’infériorité ?
Le billet ne me convainque pas de tout, est sterile comme le sol de la France, par contre le video de Claude Bourguignon a l’avantage d’etre très clair et pedagogique, chose très rare.
A la place de faire la guerre contre les autres, ne serait mieux etre constructive et collaborer les uns avec les autres.
….pour le bien de l’humanitè.
Sur la jalousie et le stage refusé, le commentaire précédent en parlait déjà, je vous invite à lire ma réponse. “Complexe d’infériorité”… c’est à mourir de rire. Pour le reste, si mon argumentation ne vous convainc pas, ma foi… c’est comme ça. Par contre, vous n’avez pas le droit de dire que mon texte est “stérile”, parce que j’ai apporté des arguments et des sources. Que vous refusiez de les entendre ne les invalide pas.
En revanche, je ne fais la guerre à personne. J’ai le droit d’avoir un point de vue différent et de l’exprimer. ça ne s’appelle pas faire la guerre, ça s’appelle débattre. On a encore le doit de débattre ou définitivement il faut s’abonner à la pensée unique ?
Stérile !? Tout au contraire. Immense MERCI pour ce billet détonateur.
Parce que partageant vos interrogations quant aux motivations des Bourguignon, j’ai pu ainsi lire leurs réponses éclairantes à toutes les questions que vous m’avez épargnées d’avoir à leur poser. D’autant plus grand merci que j’en sors totalement rassuré.
Et avec un sentiment de gratitude à votre égard qui m’incline à tenter à mon tour à vous rasséréner quant aux craintes que vous inspire le recours à la peur pour tenter de convaincre. Un domaine où mes modestes connaissances éthologiques sont sur l’espèce à laquelle nous appartenons sensiblement supérieures à ce qu’elles sont sur celles qui peuplent nos sols. Suffisantes en tout cas pour affirmer que contrairement à ce que vous croyez la peur ne s’oppose pas toujours à la réflexion. Et que c’est même souvent de son manque que perdurent les illusions qui mènent aux pires catastrophes.
Songez à 1914. Et pire à 1939 où une meilleure évaluation des dangers nous aurait épargner de passer si près du risque d’asservissement de l’ensemble du genre humain.
Risque rendu encore plus sérieux maintenant que la technologie le rendrait irréversible. Et d’autant plus probable que la dégradation des sols conduit aux manques de nutriments contrôlés par une infinitésimale oligarchie dont vous ne pouvez doutez qu’elle saura user de la forme de peur que vous redoutez pour se protéger d’abord, exploiter ensuite, les hordes alors aussi affamées que sourdes à toute rationalité.
Aussi, moi qui ai découvert la notion de pédologie, et l’importance du ver de terre, y a une bonne trentaine d’années par une interview (dans Science et Vie ou La Recherche ?) d’un certain Claude Bourguignon, si j’avais un reproche à lui adresser ce serait plutôt de ne pas avoir été plus tôt plus alarmiste sur ce qu’il ne pouvait pas avoir déjà compris enjeu majeur de notre espèce à ce stade de son histoire.
Et aujourd’hui encore puisqu’il ne dit qu’à quart de mot ce que sa connaissance de la fin des empires lui fait inévitablement conclure.
Et que seule un changement rapide des pratiques culturales nous épargnera avant que les pires d’entre nous y apportent des solutions à base de puces RFID qui permettront le tri automatisé du bétail humain destiné à satisfaire tous leurs appétits, de tous ordres.
Comme toujours à chaque fois que certains ont été détenteurs du pouvoir absolu sur beaucoup. Et cette fois à tout jamais puisque sur tout et tous plus aucune résistance ne leur sera plus jamais opposable.
Puissiez-vous partager cette peur salutaire tant qu’il en est encore temps.
Vous confondez “avoir peur” et “faire peur”. Je n’ai jamais dit que je n’avais pas peur ni qu’il ne fallait pas avoir peur. Quand on voit, effectivement, l’état de notre environnement et l’indifférence de la majorité de la population et de nos dirigeants, il y a de quoi. Mais pour avoir peur, il est seulement nécessaire de regarder la réalité dans ses nuances et sa complexité. Et l’état des sols n’est pas, personnellement, ce qui me fait le plus peur. Jetez donc un œil sur l’état des centrales nucléaires, par exemple…
Faire peur, agiter le drapeau noir “les sols sont morts”, c’est une mauvaise méthode. D’ailleurs, Claude Bourguignon le dit lui-même : ça fait des décennies qu’il le fait et ça ne bouge pas. Dit-il. C’est donc bien que ça ne sert à rien ! Et ça me semble logique. Quand on utilise ce genre d’image, on n’est pas dans la réalité. On dans le fantasme. Un peu comme quand on va au cinéma voir un film d’horreur, on a peur mais dans le fond, on sait très bien qu’on sortira tout à l’heure du cinéma sain et sauf. Et pire : c’est agréable (sinon ce genre de cinéma n’aurait aucun succès). Voilà le problème qui est posé selon moi par l’usage de métaphores caricaturales. Soit la personne réagit sur le moment mais sa réaction reste lettre morte, soit elle est tellement impressionnée qu’elle se dit que puisque tout est mort à ce point, autant laisser tomber. Ceux que ce discours fait réagit positivement et durablement sont largement minoritaires.
Par ailleurs et puisque vous évoquez les deux conflits mondiaux qui ont agité le 20ème siècle, je rappelle que la rhétorique de la peur a justement été utilisée par les fascistes pour accéder au pouvoir. Peur du juif, du tzigane, de l’homosexuel (etc), peur de l’autre qui va me voler mon pain… Si les populations étaient restées insensibles à cette rhétorique de la peur, Hitler, Mussolini et les autres ne seraient pas arrivés au pouvoir. Et aujourd’hui, la peur est utilisée de la même manière par le front national et la “manif’ pour tous”. Peur de l’étranger, de l’homosexuel… peur de l’autre qui va me voler mon travail et pervertir la société.
Il n’y a aucune gloire à convaincre par la peur.
Et qui vous dit qu’un discours rationnel ne peut pas convaincre ? Est-ce que vous avez des arguments en faveur de cette hypothèse ? Dans ce que j’observe, à chaque fois que j’assiste (assez régulièrement en ce moment) à une conférence ou à une journée de formation sur les sols qui tient un discours rationnel , qu’est-ce qui se passe ? Le public est majoritairement constitué d’agriculteurs (précisément ceux qu’il faut convaincre). On leur tient un discours nuancé de type “Voici quelle est la situation, points positifs et points négatifs”, “voici ce que vous pouvez mettre en œuvre pour arranger les choses”, “voici ce que cela va vous apporter et en quoi c’est une bonne chose pour tout le monde”. Et des changements sont presque toujours mis en œuvre.
Ecologiquement, la rhétorique de la peur ne passe pas, surtout auprès de la jeune génération qui s’estime (à juste titre) non responsable de la situation. Et qui renvoie massivement les générations précédentes à leurs responsabilités.
C’est pas tout à fait exact.
Disons simplement, que dans un discours moralisateur se pose la question de la légitimité de l’orateur.
Quand à 60 ans, on balance ce discours la consommation (source de la plupart des abus), ça fait sourire les jeunes.
Car la gabegie dure depuis 70 ans. Un jeune en est responsable que depuis quelques années (ces années d’adultes). Contrairement aux anciens, qui ont cautionnés et laissé faire depuis bien plus longtemps.
D’où le sentiment que les jeunes ne sont pas impliqués.
Ajoutez au fait, que généralement les moins jeunes préfèrent faire supporter les efforts sur les plus jeunes, et on voit apparaître là la fracture entre les générations.
Mais suffit de travail et de dialogue pour que les générations travaillent ensemble.
Si vous réécrivez la même chose sans les insultes, je publierai votre commentaire. Il y a des limites à ma tolérance sur la forme.
Quant à votre question sur mon employeur (pour qui je travaille ?), j’y ai déjà répondu plus haut. Voir ma réponse à Christophe le 17 septembre dernier. ça n’a malheureusement pas changé.
Bonjour Philomème Chapeau pour votre maîtrise face à tous ces commentaires . Je voulais seulement vous dire merci pour le courage de votre point de vue . Je suis viticulteur bio depuis un certain temps et j’ai participé à de nombreuses conférences sur le sol et les plantes indicatrices en espérant progresser dans mes techniques culturales sans jamais arriver à comprendre les applications de ces démonstrations . Une chose que je ne comprends pas dans la biodynamie est cette vision du monde ésotérique une sorte de retour à l’alchimie ….merci
Bonjour.
Je connais. Claude il est venu chez moi j’ai lu son livre et je connais toutes ses vidéos. J’ai passé une matinée à faire un profil chez moi, avec lui. Ensuite on a mangé ensemble et il m’a notamment parlé de Gautronnau qui était professeur de ma sœur à l’Isara de Lyon. Ils se connaissent très bien !
Concernant Ducerf, j’ai ses encyclopédies et il se trouve qu’il avait été lui aussi (comme Claude) professeur dans une école, je crois à Dijon… donc ils sont dans la transmission les Bourguignon ! Preuve en est aussi par le rapport qu’ils te remettent après l’étude de sol où ils expliquent comment tu dois travailler et compléter les carences de ton sol…
Perso c’est pas un messie pour moi car je ne suis pas un suiveur ignorant… j’étais passé en agri bio avant leur rencontre…
Ils font bien leur travail. N’hésite pas à me demander via mon mail si tu as d’autres questions. biz.
Bonjour, j’ai assisté à la conférence mardi à Fauville de Konrad Schreiber que vous cité dans votre article. Super intéressant, super exposé, j’ai vraiment très apprécié. Par contre j’ai eu des difficultés sur certaines réponses aux questions notamment qu’il a dit que les abeilles ne sont pas tuées par les insecticides systémiques et que les OGM ne sont pas dangereux. Je me suis alors renseignée sur l’Institut de l’Agriculture Durable qui est financée par… Syngenta Agro (Cruiser) et Monsanto (OGM). Ce qui explique les premiers propos “les molécules retrouvées dans l’eau sont ensuite retirées du marché” ce qui n’est évidement pas l’intérêt des groupes phyto…Leur intérêt est donc le non-labour !
Cordialement
Bonjour, merci pour votre commentaire.
Je n’ai jamais vu Konrad Schreiber en conférence, même si je connais un peu son travail et que j’avais bien aimé ce qu’il disait dans l’émission que j’ai mise en lien dans le billet. Je sais que l’Institut d’Agriculture Durable s’est détaché de BASE et que par conséquent, K Schreiber ne travaille plus avec l’équipe BASE. Je ne connais pas plus que ça l’IAD, je suis au courant pour son financement et je tique tout comme vous. Même si je pense que c’est bien de faire la promotion du non labour.
Mais je suis surprise (désagréablement) par les propos que vous me rapportez. Le fait que les insecticides systémiques tuent les abeilles est maintenant prouvé, je ne comprends pas que Konrad Schreiber se perde dans ce genre de dénégations qui ne peuvent que le discréditer et, par ricochet, discréditer le non labour. Je vous rassure, on peut aussi faire du non labour sans arroser les champs de produits chimiques, on peut même faire du non labour en bio.
Claude fait peur, le Giec fait peur. J’ai eu Claude comme prof, il est vrai que c’est un personnage. (G.Ducerf aussi… j’ai eu beaucoup de chance). Hulot aussi peut faire peur… Je pense que la maison brûle, les déplacés climatique se moquent de vos commentaires, il faut agir et grâce à ceux qui gueulent on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas… (maintenant il est vrai qu’une fois dans le trou cela nous fera une belle jambe…)
Je me demande quel est le rapport entre votre commentaire et le thème de mon billet. En quoi y a-t-il un rapport entre les sols et les déplacés climatiques ? Quelle salade ! A la fin, quand on mélange tout, qu’on confond tout, comme vous le faites, plus rien n’a de sens…
Pfiou, le nombre de commentaires en dit long sur l’intérêt de l’article ! Quelle longévité dans le débat ! J’admire votre retenue et votre endurance.
Étant formé tout comme vous à l’agronomie, extrêmement sensible à la biodynamie et en contact avec des collègues vignerons et maraîchers qui la pratiquent depuis longtemps, j’avoue que la posture de prédicateurs des Bourguignon m’exaspère tout comme eux au plus haut point. ils ont une tendance à cataloguer vite fait ces bouseux d’agriculteurs et ces corrompus de scientifiques qui ne comprennent rien à rien qui m’horripile.
Leurs interventions publiques sont pleines de raccourcis, de traits maintes fois grossis, c’est fatiguant et critiquable sur le fond. Et les media qui ont toujours besoin d’un expert pour expliquer en 1min des problématiques immenses participent de cette caricature de science.
CEPENDANT, je leur reconnaît un rôle essentiel de lanceur d’alerte. Le “grand public” (sans péjoratif là dedans) a besoin de concepts forts, de punchlines (“les sols sont morts”, pour ne citer que celle-là) pour que ses neurones se mettent à l’écoute. C’est regrettable, et d’autant plus que ce sont les éléments négatifs qui sont retenus. Autre élément : les agriculteurs sont également longs à la détente quand il s’agit de modifier leurs pratiques…le “on a toujours fait comme ça et ça marchait très bien” est un leitmotiv de nos campagnes (mais pas que !).
Difficile de trouver un juste équilibre entre la nécessité d’informer sur l’état préoccupant de notre agro-écosystème et la tentation de se poser en gourou tout bardé de lignes dans le CV.
Avis à ceux qui se sentent d’occuper le terrain médiatique : facile de critiquer ceux qui sont quasiment seuls sur scène ! La comm’ est un sport très délicat…
La démarche des Bourguignon est courageuse et respectueuse de la nature.
Inutile de lire toute votre littérature pour comprendre votre démarche purement critique . Nous sommes sans doute incultes nous les petites gens Mais il suffit de
mettre le nez en campagne pour voir le désastre . La vache folle , le poulet à la dioxine , les pollutions des rivières , les maladies générées par l industrie agrochimiques…
La liste est longue . Alors au discours “Dormez en paix braves gens nous veillons sur vous” je préfère un discours ou exposé réaliste à la portée de tout un chacun au lieu
d’une simple critique .
Vous avez raison, restons ignorants, ne nous cultivons surtout pas, ne faisons pas d’effort. Ecoutons sans réserve les marchands de peur. C’est comme ça qu’Hitler et d’autres dictateurs sont arrivés au pouvoir mais c’est pas grave. Le Général de Gaulle avait raison : les français sont des veaux.
J ai relu attentivement tous vos écrits non pas sous l’aspect scientifique mais
sous celui du respect d autrui. Vous ( qui vous cachez ) , on ne connait rien de vous, qui êtes vous pour monter ce procès d intention envers le Bourguignon et prenez de haut les petites gens en jouant les professeurs. Il y a dans ces propos
un mépris des êtres et une volonté farouche de nuire à des scientifiques qui ont pu un moment commettre de petites erreurs que l on pardonne .Ayez le courage
de donner votre nom . Il apparait nettement que le travail des Bourguignon
vous dérange . En citant Hitler c’est vous qui agitez le spectre. Les propos des Bourguignons ne sont pas alarmistes pour ceux qui veulent bien les considérer comme de simples infos qui doivent nous faire réagir.
Sachez que les ignorants sont moins dangereux que les chercheurs fous et que j affectionne les petits veaux.
Qui suis-je : ingénieur agronome, spécialiste de la question des sols, de leur fertilité et de la réduction du travail du sol, notamment en agriculture biologique. Je pense qu’à ce titre, j’ai droit à la parole autant qu’un Bourguignon. Sinon, pour savoir des choses sur moi, il y a mon billet de présentation. Mon nom, quant à lui, nous vous dirait rien, donc je ne vois pas à quoi il vous servirait ; j’ai déjà répondu sur ce point dans mon billet du 15 août 2014.
Je ne vois pas où est le mépris dans ce texte. Je donne mon point de vue, j’argumente. Vous avez le droit de ne pas être d’accord (de même que je ne suis pas d’accord avec Mr Bourguignon) mais non, ce n’est pas du mépris que de ne pas être d’accord avec quelqu’un.
Ce n’est pas le travail de Mr Bourguignon qui me dérange mais, je crois l’avoir dit, son discours.
Par ailleurs, je persiste et signe, c’est en suivant aveuglement les marchands de peur qu’on laisse toutes les dérives se faire et les dictatures s’installer. Oui, ce propos est de moi et je l’assume.
Enfin, comme vous vous revendiquez ignorant, je n’en rajoute pas, je vous laisse à vos aveuglements.
Heureusement, entre ignorants et chercheurs fous, il y a aussi des gens qui se posent des questions, qui exercent un regard critique sur ce qu’on leur dit, qui ne suivent pas aveuglément le premier gourou qui passe.
bonjour,
l’adresse de votre blog m’a été transmise par un ami, signe d’un vrai débat autour de vos propos et de l’avenir des sols.
Je suis un viticulteur bio qui vient de tout arrêter après 4 années sans récolte, pour cause de gels de printemps. Entre autres.
Personnellement, j’ai un avis sur Bourguignon, motivé par ce que je connais de son travail, qui rejoint assez ce que vous dites.
Mais en même temps, il faut des “lanceurs d’alerte” “grand public” et c’en est un.
Le présent débat est bien la preuve que ce qu’il fait et dit est utile.
Je pense que c’est pas trop la peine de se prendre la tête avec les personnages, chacun est utile et à chacun sa place. Il vaut mieux vaut faire avancer concrètement un changement de pratiques culturales et laisser le débat théorique aux spécialistes ! Nous, en tant que paysans, on est spécialistes de la culture du sol, donc en partie responsables de son état.
On a donc à mettre en œuvre ce qui convient, au stade actuel des possibles, et à combattre pour cela tous les conservatismes et toutes les inerties propres à l’agriculture et aux agriculteurs.
Et c’est à vous de faire grandir les possibles scientifiques.
Il faut toutefois ne pas oublier, dans vos analyses, que nous avons à faire à un système économique certainement critiquable pour mettre en œuvre les bonnes solutions. Et quand je dis critiquable…
Enfin, tout ça, c’est mon avis perso… qui ne pèse pas lourd.
Pierre.
Votre avis pèse aussi lourd que celui de quiconque.
Je suis plutôt du côté des théoriciens mais je rends hommage à ceux qui transpirent sur le terrain.
Loin de moi l’idée de ne pas vous donner la parole sur le sujet . Ma démarche consistait à acquérir de nouvelles connaissances et de les retransmettre à mes collègues jardiniers .
La connaissance de votre nom me permettrait de suivre vos débats ou exposés.
J ai toujours eu une curiosité scientifique et suis allé naturellement consulter Internet. Sans mettre en doute l’honnêteté des intervenants. A vous lire on peut en déduire qu’il ne faut donc pas croire ce qui est écris sur la toile.
Alors donnez moi la clé de tri. Comment séparer le bon grain de l’ivraie ?
Quant à la propension à posséder un esprit critique sur un sujet elle dépend du niveau d’études que l’on a suivi , ce qui revient in fine , à ne consulter que les sujets que l on connaît.
C est parce que je me pose beaucoup de questions que j ai participé à ce débat que je clos ce soir parce qu il n apporte rien.
Je vous laisse à vos certitudes et vais m occuper de sauver les abeilles pour mes petits enfants et les générations futures, qui je crois sont menacées de disparition suite à l ‘utilisation de produits chimiques développés par élites.
Si vous souhaitez suivre ce que j’écris, c’est mon pseudo qu’il faut connaitre, pas mon nom, car je n’écris que sous ce pseudo.
Pour ce qui est de séparer le “bon grain” de “l’ivraie”, je ne crois pas qu’il y ait de clé. Lire les différents points de vue, les confronter, prendre du recul, exercer son esprit critique. Je ne pense pas qu’il ne faille pas croire ce qui est écrit sur la toile. C’est en général, que ce soit sur la toile, à la télévision, dans les journaux ou dans les livres, qu’il faut avoir un esprit critique. Ne rien avaler sans réfléchir. N’importe qui peut exercer son esprit critique, même sans haut niveau d’étude, j’en suis convaincue. Il suffit de savoir lire et de se servir de son cerveau.
Et contrairement à ce que vous sembler croire, je n’ai pas de certitude, je suis plutôt une abonnée chronique au doute. Je pense que vous pourriez le constater en lisant mes autres textes.
PS : Vous avez bien raison pour les abeilles et pour les causes de leur mauvaise santé. J’ai moi-même deux ruches dans mon jardin mais je ne récolte pas. Mes colonies sont toujours trop faibles alors je les laisse tranquilles. Elle pollinisent, c’est déjà ça.
L’art est difficile … la critique facile.
Il y a toujours deux tendances : ceux qui prennent des risques et qui décident de se retrousser les manches pour nettoyer les écuries d’Augias et les ceux qui trouvent que le nettoyage est mal fait 😉
Désolé Philo, mais trop facile 😉
Allez au boulot !
JD
PS : Et oui, les http://fr.wikipedia.org/wiki/Bisounours .
PPS : Ceux qui lisent ce message, il y a une réponse de Bourguignon dans le fil des commentaires et une réponse de Philo ici : http://lagricultureetautreschosesdelavie.over-blog.com/article-monsieur-bourguignon-m-ecrit-et-je-lui-reponds-124368985.html
En quoi mon travail à moi est-il plus facile ? Si j’avais fait une critique infondée, sans source, ni argument, je pourrais comprendre, mais j’ai proposé un texte long, argumenté et sourcé. Je ne vois pas en quoi c’est plus facile que de donner un conseil à l’emporte pièce sans connaitre la personne à qui on le donne… par exemple.
Par ailleurs, les quelques cent vingt autres textes qui sont publiés ici montrent assez, je crois, que je bosse. Non mais sans blague !
NB : En écrivant ce commentaire, c’est vous qui faites de la critique facile. Je vous renvoie donc à votre propre commentaire.
PS : Comme nous ne nous connaissons pas, vous serait-il possible de m’appeler Philomenne ?
Non non, ce n’est pas le monde réel, c’est Internet des 0 et des 1 non comestibles 😉
Vous vous situez à un niveau rationnel, il se situe à un niveau émotif, sortez du logos et ne soyez pas parano. Peut-être d’ailleurs avez vous changé depuis l’écriture de ce texte ?
@+
C’est normal que je ne comprenne pas tout ce que vous écrivez ? Je veux dire, la première phrase… j’ai rien pigé…
Oui, je me situe sur un plan rationnel, puisqu’on prétend faire de la science, ça me semble logique. Et se situer au niveau émotif, c’est ce que je reproche à Bourguignon, en effet. ça n’a d’ailleurs pas tellement changé depuis l’écriture de ce texte, surtout quand on voit sa réaction surréaliste de l’été dernier.
A part ça, je ne pense pas être parano.
Le coup des 0 et des 1 c’est une blague d’informaticien, désolé. C’est du langage binaire. Cela dit ma fatigue d’hier soir m’aura rendu un poil laxiste avec la syntaxe et l’orthographe, pas très correct de ma part. Désolé.
Je veux dire que Bourguignon sort dans le monde réel, et s’y expose et qu’il a un choc…. (peut-être vous aussi) … et que c’est 1 000 000 de fois plus compliqué que de développer un raisonnement face à un public, de tenir sur la durée, de poursuivre malgré les attaques, les coups durs, etc. que de poster un texte sur son blog (mais ce n’est pas pour vous juger, parce que faire vivre un débat comme vous le faites c’est aussi compliqué). D’où la blague « les 0 et les 1 (comprendre langage binaire, comprendre un message sur un blog) ça ne nourrira pas l’humanité ». Mais puisque j’ai bien lu ce que vous avez écrit, je sais que vous êtes 100% d’accord et je ne remets pas en question votre engagement. Je fais juste un peu d’humour.
Le fait que vous ne vous situez que sur le plan rationnel vous influence peut-être à ne voir les choses que sous un aspect technique, alors qu’il n’y a pas que la technique dans la vie, il y a aussi l’espoir, la peur, l’amour, etc et que l’agriculture, sans tomber dans des pratiques ésotériques, c’est aussi des milliers d’histoire d’amour entre des personnes et leurs territoires. Quelque part, derrière les discours alarmistes de Bourguignon, il y a aussi ce message, et je pense que dans votre critique (objective), il manque cet aspect-là. Bien entendu vous ne voulez pas de pessimisme, mais que pensez-vous qu’il arrive concrètement et actuellement sur les milliers de territoires accaparés pour quelques temps par l’agro-industrie et ses avatars, puis rendu inertes et/ou pollués pour des milliers d’années aux paysans des pays du sud, qui doivent se nourrir pourtant ?
J’apprécie tout de même votre effort de régularité et à la lecture de vos liens, je pense que vous n’êtes pas éloignée du tout de Bourguignon, mais que – au-delà de ses pratiques d’agronomes – c’est sa personnalité vous dérange. C’est le lot des grandes gueules, d’où son message un peu absurde, qui se focalise sur l’aspect “j’ai été viré de l’INRA – c’est pas vrai”. Vous pouvez être certaine que c’est l’œuvre de quelqu’un qui n’a pas l’habitude de l’outil Internet et qu’il n’en maitrise pas les “codes”. D’où ce résultat chaotique.
Bref j’arrête…. bonne journée… et merci.
Que vous aimiez ou pas Bourguignon, c’est votre problème. Quand je l’écoute il est crédible et ne peux être que détesté par ceux qui restent dans le politiquement correcte. Il dérange donc ceux qui ne font rien et qui ont la critique facile et qui sont en manque de reconnaissance vont bien évidement trouver que fond est bon mais la forme est contestable. Je crois que nous n’avons plus le temps de philosopher sur la forme si le fond est réel bon pour notre future.
Le politiquement correct est-il vraiment du coté que vous décrivez ? Dans ce que j’observe, c’est plutôt d’avoir un point de vue critique sur le discours de Monsieur Bourguignon, qui n’est pas “politiquement correct”. Il n’y a qu’à voir le tollé que cela suscite, quand tout le monde ronronne tranquillement sans se poser de questions en l’écoutant… Pourrais-je savoir selon quels critères vous le trouvez “crédible” ?
Bonsoir
J’exerce dans “l’ombre” la profession de conseiller privé en agronomie.
J’assure le suivi régulier et quotidien en agronomie d’une cinquantaine de clients en Bretagne , mon activité malgré des résultats plus qu’intéressants n’intéresse personne “médiatiquement parlant” parce que j’exerce mon activité “à la croisée des chemins”, ce qui signifie que j’utilise ce qu’il y a de meilleur en matière de techniques , de produits , d’outils en agriculture conventionnelle , ce qu’il y a de meilleur en agriculture biologique et en agriculture “alternative ou écologiquement intensive” N’étant pas “étiqueté” je n’intéresse pas les médias ou les différents courants actuels qui se mettent en place dans le paysage agricole.
Je ne suis pas surpris de la réaction de lecteurs concernant vos propos car n’appartenant pas à un courant d’idées franchement marqué vous ne pouvez susciter que de l’ostracisme , ce qui est mon cas depuis plus de 15 ans.
Bonjour,
merci pour cet article (pas facile de continuer à faire débat plusieurs années après la publication 🙂 )
Je suis moi-même doctorant en microbiologie des sols et la réaction classique des gens que je rencontre lorsque j’annonce ma profession est la plus grande surprise. La plupart pensent que personne ne travaille en microbiologie des sols après avoir entendu Bourguignon! (faut croire que ma génération est particulièrement sensibilisée!)
Bonjour,
Je passais juste vous souhaiter bon courage, vous n’avez pas fini de manger les ruades de ceux qui aiment avaler des couleuvres (à prix d’or) en échange de catastrophisme bon marché.
Sur ce sujet, je vous conseille le livre de Gérald Bronner “La planète des hommes. Réenchanter le risque”, dans lequel justement il fustige les pratiques similaires à celles que vous décrivez.
Je ne me soucie pas tellement, à vrai dire, de “manger des ruades” mais je vous remercie néanmoins pour vos encouragements.
Quant à l’ouvrage que vous me conseillez, je vais me garder de le juger sur son titre mais son résumé m’a laissée perplexe. Le risque n’est pas ma tasse de thé, pas plus que le catastrophisme, et je voudrais rappeler que si je n’aime pas les marchands de peur, je reste quand même fondamentalement écologiste, convaincue de l’intérêt de l’agriculture biologique et résolument opposée aux technologies mortifères que sont les pesticides, le nucléaire, les nanotechnologies et toutes ces choses qu’on nous demande d’avaler les yeux fermés sur le mode “trusssst in me”. J’irai voir ce bouquin… dès que possible, c’est-à-dire pas tout de suite, étant donné la hauteur de ma “pile à lire”.
Je viens de regarder une conference de Bourguignon https://www.youtube.com/watch?v=0qCz3qYT1Dk et https://www.youtube.com/watch?v=r07aw3iEcN4 dans laquelle il dit qu’il n’est pas pessimiste.
Son langage et riche et rude et il est facile d’y puiser les mots nourissant une indignation.
Soyez precis dans ce que vous jugez: sa proposition globale, ou une intervention chez un client, ou un propos extrait de son contexte.
Vous êtes en train de critiquer mon billet à l’aune d’une vidéo qui date d’après sa parution. Ce serait bien de remettre un peu de cohérence chronologique dans l’histoire…
Bonsoir,
Merci pour cet article. C’est la deuxième fois que je lis un avis sur les Bourguignons que je partage. La première fois c’était dans le livre de Frédéric Denhez “Cessons de ruiner notre sol!”, que je vous conseille!! Elodie
@ Yann/Eric : Vous savez que même si vous laissez deux commentaires sous des noms différents, je peux quand même voir que c’est la même adresse IP… C’est joli ce petit dialogue schizophrène entre vous et vous-même mais je ne publie pas les insultes et j’y réponds encore moins. Exprimez-vous de manière civilisée, apportez des arguments au débat, ou bien passez votre chemin. Il y a sûrement bien d’autres blogs plus intéressants à lire que le mien…
Bonjour,
N’étant pas moi même agronome ou spécialiste de ni de près ou de loin des sols, je me pose des questions :
1. Les formations de microbiologiste des sols existent elles encore en France ?
2. Bourguignon ignore-t-il la différence entre les sols tempérés tropicaux etc..
3. Peut il se tromper de photo dans une présentation ?
4. A-t-il analysé plus de 12 000 sols différents ?
5. Un sols “mort” est il un sol qui ne peut plus fournir de la biomasse sans aide chimique ?
6. Y a-t-il un tel mouvement de changement dans les pratiques agricoles que Bourguignon risque de perdre son travail ?
7. Bourguignon prétend-il être le seul à connaitre les techniques conforme à une agriculture durable ?
J’imagine qu’il est un homme avec ses défauts et ses qualités, maintenant il prétend être le dernier microbiologiste des sols en France, est-ce vrai ou faux ?
Bien des questions intéressantes (je ne promets pas de répondre à tout).
1) Je ne sais pas s’il existe des formations de microbiologiste en tant que tel. Par contre, il est possible de faire une formation d’ingénieur agronome et de se spécialiser dans la microbiologie des sols en fin de cursus, en choisissant un thème de mémoire dans ce domaine. Et éventuellement, continuer la spécialisation en faisant un doctorat. En France, il y a au moins une école qui permet cela : l’Isara, à Lyon. (Il y en a peut-être d’autres, je ne sais pas.)
2) Non, il ne peut pas l’ignorer, c’est la base. Un truc qu’on apprend au premier cours de pédologie en BTS. Comme de faire correctement un profil.
3) Dans la mesure où ce sont ses photos… j’espère que non ! En l’occurrence, dans l’exemple que je cite, c’est lui qui a dit “Ceci est une photo prise en Amazonie”. Donc pas d’erreur possible.
4) Je ne sais pas, il faudrait le lui demander.
5) Question complexe. Il faudrait déjà définir la notion de “sol mort”. Est-il rendu infertile par une trop grande quantité de sel, comme dans certains déserts ? Dans ce cas, rien ne pousse quoi que l’on fasse. A-t-il été tellement maltraité qu’il n’y a plus de matière organique ? Je ne sais même pas si on peut obtenir un résultat, même en arrosant de plein de trucs chimiques… sauf à travailler comme quand on fait pousser des plantes en solution hydroponique. La notion même de “sol mort” pose problème, c’est pourquoi je ne l’emploie pas. Je préfère parler de fertilité ou de qualité des sols (la notion de qualité des sols est plus large que celle de fertilité parce qu’elle tient aussi compte des capacités filtrantes d’un sol, de son aptitude à retenir l’eau, etc).
6) Vraiment je ne sais pas. Peut-être ? Ses prestations sont chères (il utilise du matériel coûteux et le Lams est une structure privée) et certains organismes, parmi lesquelles les chambres d’agriculture (structures publiques), proposent la même chose pour moins cher. Mais si c’était le cas, ce serait plutôt bon signe pour les sols, non ?
7) Oui, il semble que ce soit ce qu’il prétende. Mais c’est faux. Il n’est pas le “dernier” microbiologiste, ni même le seul, puisqu’il y au moins une équipe de recherche qui travaille sur ce thème, à l’Isara de Lyon (l’équipe Scab, qui fait notamment des recherches en agriculture biologique et qui étudie le rapport entre le travail du sol et la microbiologie).
Je lis, bien après l’article d’origine, une attaque contre l’attitude et certains travers de CB.
C’est parce que j’ai mis une vidéo où il explique des choses simples et à ma portée (je ne suis pas ingénieur agronome ni docteur !).
La personne me dit que CB est sectaire, et fait des choses bizarres avec la biodynamie (Trucs avec la mystique des étoiles, et autres chargements étranges…) avec cette page en lien.
Bref, je ne trouve toujours pas en plus en lisant son intervention ici qu’il est mystique ou promoteur d’homéopathie ou de recettes de perlimpinpin.
Il rappelle effectivement souvent qu’il a fait partie des pionniers quand ces idées qui actuellement perçent n’étaient pas du tout à la mode!
Donc en effet, son discours est peut être excessif quand il dit être le dernier microbiologiste des sols, je connais directement un microbiologiste de l’INRA qui travaille sur les bactéries, mais pas du sol en généralité, mais qui sont dans le sol.
Peut être qu’il a conservé un discours datant d’une époque où ça aurait pu être quasiment le cas! Ou alors d’une spécialité précise à laquelle il pense, mais ne la précise pas.
Dans ce cas, tout comme expliquer le vert à un aveugle de naissance, sans données difficile de comprendre sans savoir précisément de quoi il s’agit, cela peut entrainer tous les délires.
Il devrait préciser, ça éviterait de fantasmer.
Dans votre critique, vous citez le fait qu’il vaut mieux ne pas faire peur, mais argumenter.
Je sais que votre temps est précieux, mais regardez cette introduction à la psychologie sociale qui montre bien que comprendre et même approuver ne change pas les actions des gens, même si d’autres ouvrages expliquent bien mieux, celui ci est en fait une introduction.
Ne vous arrêtez pas au titre, il pourrait être renommé avantageusement: au travers des cas d’étude, voici une présentation de ce qu’on étudie en psychologie sociale dans l’influence sur les comportements.
Indigeste et n’attire pas, n’est ce pas?
“Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”
Des professeurs JL Beauvois et RV Joule.
Être convaincu ne change pas l’attitude, et trop surcharger donne un effet paradoxal ( votre fils illustre ça bien!)
Mais pour ma part et beaucoup de gens que je connais qui ont étés sensibilisés à ce problème des sols, les vidéos puis le livre de CB ont été un détonateur.
Qui a entrainé d’autres recherches et me voilà après avoir été réveillé par Bourguignon, je suis certifié par Geoff Lawton en permaculture, et je conseille des proches qui cultivent leur jardin depuis bien longtemps, avec des résultats bien visibles.
Donc vous n’aimez pas sa simplification, vous n’aimez pas son expression le sol est mort (une vidéo toutefois pourrait expliquer ce qu’il entend par là, la 1ere que j’ai vu de lui… qui m’a donné envie de voir les autres: https://www.youtube.com/watch?v=pcrrA-Am6oQ
Quand on voit la RÉDUCTION drastique du vivant, oui on peut dire que c’est mort, même si en effet, il reste des choses vivantes, mais comparativement?
Dans d’autres billets, j’ai cru voir une radicalisation, une galvanisation des troupes…
Bref, peut être qu’en ne se laissant pas emporter comme bien décrit sur les effets d’engrenage dans le livre que je vous ai conseillé, pour le lecteur pas fanatisé ni pour ni contre vous ou Claude Bourguignon, cela semblera juste un débat constructif et non une harangue.
Concernant votre défense sur l’attaque de l’anonymat, c’est un choix basé sur une interprétation de valeurs que de dire: je met mon nom, je suis courageux ceux qui se cachent ne le sont pas, tout comme c’est un postulat différent mais du meme type: j’ai un pseudo comme tant d’auteurs, je ne me cache pas, je préserve ma vie privée.
Toutefois, une opinion, et non LA vérité, quand on attaque un nom, et non un personnage comme Harry Potter, alors, je pense (toujours une opinion, pas une affirmation de détenir une sainte vérité) que ceux qui sont attaqués sur leur nom peuvent trouver (surtout et présentement c’est le cas quand ils ne sont pas à l’aise avec les us et codes ainsi que la traçabilité d’internet), que d’avancer à visage découvert, quand on attaque quelqu’un qui a visage découvert s’est opposé au dogme de l’époque (qui heureusement change, et c’est une bonne chose, et je ne vois pas dans son discours toute la haine que vous y mettez quand il dit que certains ne s’occupaient pas il y a 10 ans de la vie dans les sols alors que lui il y a 30 ans a quitté une place confortable de chercheur à l’INRA pour se mettre à dos l’establishement, c’est une demande de reconnaissance de pionnier, qui certes n’est pas parfait et ne s’en réclame pas, ce que vous ne lui reconnaissez pas (le statut, vu la phrase qui peut être pour certains mal formulée…) )
Bref, au lieu de se tirer dessus, il vaut mieux se parler en face quand on a l’occasion, pour faire avancer les choses au lieu de dans le dos ( cf l’autre billet parlant de l’émission de canal +).
C’est comme les vegan hystériques (je connais plein de vegan que je qualifie de normaux avec leur opinion tranchée mais pas agressifs) qui crachent du venin sur les végétariens en disant qu’ils sont pires que les carnivores (qualifiés de mangeurs de cadavres! soit dit en passant, je suis omnivore, mais on mange bien du cadavre…) je ne trouve pas qu’ils fassent avancer la cause, mais servent l’ennemi en se décrédibilisant.
Philomène n’a pas ce discours, mais certains posts n’en étaient pas loin de certains lecteurs…
Comme de répondre en reprenant les points de désaccord, avec une attitude plus analytique (évidemment, pas de rapport avec freud hein!) dans le débat et en évitant de botter en touche (des 2 cotés, car en effet, l’argument d’autorité ne touche pas forcément, et un argument sur le fond et non la reconnaissance est plus souhaitable!) en ne répondant pas à ce que soulève l’autre.
C’est pour ça que les débats, en en faisant une grille des arguments, ce serait une bonne analyse du discours, épurer du bla bla et ne laisser que ce qui est argumentaire, serait très intéressant.
Mais personne ne fait comme ça…
Bon, si il y en a qui ne se sont pas endormis en lisant tout ce pavé, bonsoir…
Perplexe car c’est ma réaction première en lisant votre billet, et non un pseudo utilisé…
Votre analyse est ultra simpliste. Rien de bien pertinent
Et votre réponse, elle n’est pas simpliste ? Vous avez des arguments au moins ? Ou même pas ?
Vous êtes ingénieure agronome oui ou merde? Ecrivez un article fondé et argumenté, et pas avec des arguments au bas des pâquerettes. C’est ce que je cherchais, j’aurais dû passer mon chemin. Vous visez l’homme, ça se sent à plein nez
J’ai donné des arguments et j’attends encore que vous m’expliquiez en quoi vous pensez qu’ils ne sont pas fondés. Car vous n’en avez donné aucun de votre côté. Que les miens ne vous plaisent pas, je l’entends bien, mais donnez les vôtres…
Quant à “l’homme”, je m’en fiche, je ne le connais pas.
Je vais conclure en reprenant le commentaire d’ermonnezza un peu plus haut: “article stérile comme les sols en France”. Madame sérieusement, contrecarrer vos arguments? Ils n’ont d’arguments que le nom. Je répète, vous jouez l’homme, et on peut ne pas connaître la victime pour ça. Vous parlez de politique dans votre “article”. Vous devriez en faire, vous maîtrisez tellement bien, la démagogie, le populisme et l’art de la critique aisée. Dernière chose, toute l’énergie et la suffisance que vous utilisez depuis plus de trois ans pour détruire chaque commentaire qui ne va pas dans votre sens en disent long sur vous. Je vous souhaite quand même une bonne continuation
Conclusion : vous n’avez aucun argument. Ce que vous cherchez, ce sont des choses qui vont dans votre sens et si ce n’est pas le cas, les idées avancées n’ont aucune valeur à vos yeux par définition. Autrement dit, vous refusez le débat. Dont acte. Je me demande bien pourquoi vous avez perdu votre temps à commenter, dans ce cas, et je vous souhaite également bonne route.
Ahah dialoguer avec qqn d’aussi méprisant que vous? J’ai lu plusieurs commentaires et je remarque je ne suis pas le seul à le penser. Nous sommes au moins d’accord sur une chose, j’ai perdu quelques minutes de mon existence à venir lire vos inepties qui dégoulinent de suffisance.
On reproche toujours aux autres nos propres travers… ce commentaire ne vous grandit pas.
Et j’observe que pour ce qui est de “perdre votre temps”, vous continuez. Pour parodiez vos propos : vous visez la femme, pas le fond (car je n’ai toujours pu lire aucun argument agronomique sous votre plume).
je répète que je n’ai pas d’arguments à vous opposer. Réecrivez un article ou vous exposez des arguments SCIENTIFIQUES (je n’ai rien appris dans votre article, vous êtes pourtant plus qualifiée que moi), et non pas des arguments qui attaquent sa façon de dialoguer, d’expliquer les choses, ou de mal répondre à des questions lors d’un exposé, ou le refus de prendre des stagiaires. Allez j’arrête là, qui sait un jour j’aurai la chance de lire un véritable article scientifique écrit par votre plume, et qui répondra aux questions que je me pose vraiment
Les questions que vous vous posez… Je n’ai aucune idée de ces questions, comment pourrais-je y répondre ? Je vous propose quelque chose : plutôt que de m’insulter, posez-moi vos questions. Et je refais un billet pour y répondre (de mon mieux). Ce serait beaucoup plus constructif pour tout le monde.
Cela dit, la question de la forme est aussi importante. Par exemple, donner un conseil à quelqu’un qu’on ne connait pas, sérieusement, c’est vraiment une faute professionnelle (à une certaine époque, j’aurais pu me faire virer si j’avais fait ça). Parce que c’est le meilleur moyen de se planter, tout simplement.
J’ai toujours trouvé un coté “bateleur de foire” à M Bourguignon, ce n’est peut-être que la marque d’un fort caractère, mais ses propos catastrophistes ne le rende pas très crédible pour des interlocuteurs sérieux.
“tout ce qui est excessif est insignifiant”.
En jouant sur l’émotionnel on inhibe le rationnel.
Il ne dit pourtant pas que des bêtises, mais ses outrances peuvent le décrédibiliser ou à contrario convaincre les naïfs car il est sacrément médiatique, il a le profil du “bon client” pour la télé car il sait accrocher l’attention; il sait angoisser et il sait rassurer, bref, il sait vendre ses services (qui ne sont peut-être pas mauvais).
Tant d’autres plus discret voire ennuyeux (vice rédhibitoire pour certains) ont beaucoup à nous apprendre.
Bonjour et merci;
je viens de le connaître en visionnant “solutions locales pour un désordre global”. il affirmait être, en 2010, un des rares ayant étudié ma microbiologie des sols
Bonjour Philomenne,
tout d’abord, je n’ injurierais pas votre point de vue car c’est un point de vue, il est donc respectable en ce sens.
En revanche je voudrais juste vous faire part de mon expérience qui viendra peut être nuancer vos propos, ou tout du moins, apporter l’éclairage d’une citoyenne lambda, absolument pas agricultrice, pas même de petit jardin si ce n’est deux plantes en pot.
Je ne considère donc pas Claude et Lydia Bourguignon comme des “maitres” ni comme des “gourous”.
j’ai fait leur connaissance via un petit extrait de documentaire, qui m’a donné envie d’en savoir plus long, toujours plus long, j’ai donc écumé tout ce qui se faisait de vidéos, conférences, documentaires et interview ou apparaissaient (ou pas) les Bourguignons.
et en tant que totalement inculte en matière de sols et d’agriculture, a aucun moment je n’ai été dans la confusion en ce qui concernait la différence entre sols tropicaux, européens, d’Asie ou d’Amérique du sud, au contraire, j’ai trouvé sur ce point nombres éclaircissements, les Bourguignons expliquant de manière tout a fait claire et récurrente que les techniques d’agriculture (biologique ou pas) ne pouvaient pas s’adapter d’un pays a l’autre et qu’il fallait plutôt s’adapter a la nature de l’environnement et du terrain
Je n’ai pas trouvé dans leur discours d’alarmes outrancières, pas plus que chez Pierre Rabhi, ou Pierre Henri Gouyon, que j’écoute aussi beaucoup.
je ne dirais pas que vous êtes aveugle, car je ne vous connais qu’a travers ce billet et donc je ne sais pas.
Je trouve simplement dommage que vous vous soyez arrêté au mauvais apriori d’une seule conférence qui vous a plongé dans la confusion.
Les seules réelles critiques que je pourrais humblement vous faire seraient de faire un raccourci trop rapide entre un discours alarmiste, mais cependant justifié, et le “fond de commerce”. A aucun moment il ne m’a semblé qu’il cherchait a effrayer et qu’ils surfaient sur la peur. et sur la transmission du savoir qui serait absente, j’ai plutôt entendu beaucoup de réponses. Et la je serais plus catégorique, la critique que vous faites sur l’absence de stagiaire, me semble orientée et de mauvaise foi, ils sont indépendants, ils ont une toute petite structure (5 personnes) et ils ne peuvent pas financièrement avoir de stagiaire, car étant plus souvent en déplacement ils ne peuvent se permettre de payer l’avion et l’hôtel a une personne de plus (ça c’est pour l’explication complète) et dire quand on veut on peut me semble extrêmement fallacieux, (aussi fallacieux et démagogique que de dire “quand on veut trouver du travail, on peut”) A aucun moment, (et je vous garantie que j’en ai vu des interviews et des conférences) je n’ai vue de critiques des agriculteurs eux même, mais bien plutôt d’un système dans lequel ils étaient enfermés, et je les ai beaucoup entendu dire que ça bougeait, que les agriculteurs étaient conscient des problèmes et que cela commençait à changer.
Alors quand vous dites : “ce n’est pas parce qu’on est en rupture avec le système qu’on a forcément raison, ce n’est pas parce qu’on fait l’objet d’un emballement médiatique et alternatif qu’on est forcément dans le vrai.” oui c’est sans doute vrai dans l’ensemble, mais parfois il arrive aussi que cela soit faux, et que ce soient les lanceurs d’alertes qui soient dans le vrai.
Je pense qu’effectivement vous n’êtes pas fan des Bourguignons (car ils sont deux, sa femme et lui) en revanche, j’ai plus l’impression d’un jugement agressif que d’une critique constructive.
Car moi qui ne les connaissais pas et n’avais donc aucun apriori positif ou négatif, je n’ai pas vue la même chose que vous.
Pour conclure, je trouve vraiment dommage que vous fassiez d’une généralité, votre point de vue sur une conférence, car cela donne une vue biaisée de l’ensemble. et je vous re garantie que j’ai lu votre billet de ressenti d’un œil plutôt neutre et aucunement de parti pris.
Bonjour et merci,
Je suis toujours curieux scientifiquement même dans des domaines assez éloignés de mes compétences. J’étais tombé sur quelques vidéos de Mr Bourgignons sur les réseaux sociaux et, dans le cadre d’une bonne démarche scientifique, je cherchais sur le web un avis éclairé allant un peu a l’opposé. Dans le choix des mots, des arguments et de la logique de ce billet je suis convaincu d’avoir ici trouvé le genre d’avis critique vers lequel j’aurais convergé si j’avais pris (ou plutôt consommé) du temps sur le sujet. Je suis donc content d’avoir trouvé ce billet qui me permet de parfaitement nuancer ce que j’ai vu voir dans les vidéos.
Encore merci.
Pour paraphraser L. Ferry dans son cd sur l’écologie politique, il ne sert à rien de s’appesantir sur l’état de fait que l’écologie politique est une supercherie basée sur des psychoses, terreau de régimes de terreur sans queue ni tête (imaginons le journal info de “veganoloques-land” aux 20h : “Aujourd’hui encore 3 bébé phoques sauvés. Loués soient les oris. Et toute de suite, retransmission de l’exécution publique de M. Legrasdeporc pour consommation illégale génocidaire de viande et pour avoir laissé la lumière de son bureau allumée en pleine journée. Mais avant pause publicité *bobolo l’eau pleine d’électrolytes végétaux et de bubulles ! (eau recommandée par le commissariat de l’alimentation vertueuse)*” Bref j’ironise… Je ne devrais pas… Donc on peut toujours ironiser mais il faut aller au fond des choses, pas rester sur des jugements de valeur. Qu’on dise que le levier de la peur soit bon, ou qu’on dise qu’il soit mauvais, ça reste un jugement de valeur.
Quant à Bourguignon, effectivement l’intérêt pécuniaire prévaut, mais faire une société d’étude des sol qui en plus soit entièrement “open-source” et fonctionnant sur le bénévolat semble ardu, je suis entièrement pour… Or sans argent on ne peut justement rien faire, il faut des locaux, il faut le niveau d’étude, il faut du temps, il faut des ressources de toutes sortes. Le bénévolat étant finalement une forme d’exploitation très critiquable. Les deux types d’exploitation les plus dégradants sont soit travailler sans compensation financière ou matérielle échangeable, soit travailler de manière forcée sans le choix du qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi et combien (généralement, les deux en même temps). Finalement que Bourguignon refuse la stagiérisation non-rémunérée est plutôt sain. L’utilisation du levier de la peur relève évidemment de l’environnementalisme.
Au niveau du concept des sols vivants…
Le concept “sols vivants”, est le fil directeur de la posture de l’agriculture de conservation ou les sciences du sol pour l’agronomie. C’est un fond important pour tout modèle des sols que ce soit. Ceux qui n’ont ce modèle qu’en slogan, mais qui du reste n’ont qu’une compréhension fantasmée du modèle, sont évidemment dans une posture de gobe-tout (le fanatisme proprement dit). Ce modèle “sols vivants” va supplanter les anciens modèles, la science fonctionne ainsi. Il y a à peine 70 ans, ceux qui conceptualisaient un modèle purement physique tel que le géodynamisme interne de la Terre se heurtaient à un barrage émotionnel de la part des académiciens de l’époque, qui nous parait incroyable maintenant.
Il faut reprendre la définition du sol par Coleman et al. dans “Fundamentals of soils ecology” (2004), je traduis : “Les organismes vivants font-ils partie du sol ? Nous ajouterions les mots ‘avec ses organismes vivants’ dans la définition générale du sol. Ainsi, de notre point de vue le sol est vivant et est composé d’éléments vivants et non-vivants, ayant de nombreuses interactions”.
Vivant ? De quoi parle-t-on ? Pour paraphraser Buchemit, le monde vivant, globalement, accumule et dissémine l’énergie et la matière entre 1000 et 100000 fois plus vite qu’un processus abiotique chimique ou physique. Ne sait-on pas déjà que le sol vivant -de surface- est la banque d’adn la plus formidable ?
On ne peut pas laisser faire croire qu’un sol ne serait pas comme un être vivant, et que comme une chose non-vivante, il ne pourrait pas mourir. Non. Dire que le sol est vivant et qu’il peut mourir est bien pertinent.
Entre dix et cent millions de micro-organismes par gramme de sol même le désert ? D’où proviennent les mesures pour cet intervalle moyen ? Les sources sont diverses et peu claires. Je dirais qu’elles sont faites en sol végétal naturel, non-anthropisé, et surfacique, la source primaire étant les travaux de Waksman il y a bien, bien longtemps en forêt et prairie, sur du reste quelques dizaines de sols tout au plus. Il ne s’agit pas de mesures faite sur les sols agricoles français. Autrement dit la nuance c’est de dire que le sol surfacique devrait (devrait) contenir cette quantité de micro-organismes pour être qualifié de vivant au sens de Coleman et al. La terre minérale stérile (au sens biologique du terme), contenant 0 (zéro) micro-organisme vivant (donc bien stérile), est normalement celle de profondeur, les horizons minéraux. Il convient de dire qu’après avoir remonté ces horizons minéraux par un labour, puis de finir par tout bétonner, une terre est stérile. D’autre part ces mesures proviennent de sols, or, précisons que le désert ne constitue pas un sol, dans aucune classification. L’édaphogenèse y est inexistante, de même on peut considérer que les sols dégradés en monoculture ont une édaphogénèse globalement désamorcée (pour diverses raisons) même si il reste effectivement des traces de vie, il y a mort du sol en ce sens. Mettre au même niveau un sol vivant, un sol mort, et le désert, c’est un peu tout mélanger.
Le LAMS fait des mesures d’activité de ces sols. Evidemment, mettre au pilori les outils qui permettent d’objectiver le caractère vivant du sol, puis expliquer que donc les sols sont juste des “potentialité culturales”, c’est logique, mais c’est une logique circulaire. Si un infirmier ne sent plus de pouls sur un patient, personne ne vient dire “attendez, pas de catastrophisme, le pouls moyen d’une personne est de 70”, il faut prendre la mesure relative au patient.
Le laboratoire sort-il les mesures de son chapeau ? Pas du tout. C’est le seul laboratoire qui confirme que certains sols sont biologiquement morts, car c’est le seul qui associe couramment l’utilisation de la méthode Berlèse-Tullgren, et une spectrophotométrie du phosphonitrophénol. Donc le laboratoire ne freine en rien le développement scientifique de la méthode du Berlèse-Tullgren, ni l’enzymologie du sol, par défaut ce sont les laboratoires qui ont mis ces techniques de côté qui les freinent (elles sont chères, demande du temps, de l’habileté et sont non-automatisables). Quand rien ne sort au Berlèse, c’est que la microfaune est détruite. Quand même l’analyse enzymologique retourne un résultat nul, on parle de défaut d’activité de support microbiologique jusqu’au niveau de la microflore (bactéries, basidiomycètes, actinomycètes -mais surtout basidiomycètes). C’est ainsi que l’on explique que ce genre de sol ne constitue pas un sol vivant. Alors trop fortement interpréter ces mesures est malsain, tout comme trop faiblement. Du reste tant qu’il n’y a pas de consensus sur une méthodologie qui révèle plus de difficulté qu’il n’y paraît, les interprétations restent du domaine de la sensibilité et de l’habilité du technicien qui les réalise. Beaucoup de ces grandes cultures qui reçoivent une foule de traitements et de façons culturales encore en majorité trop profondes, remontant du sol minéral à chaque saison depuis 1/2 siècle, devraient être qualifiées de “déserts sous perfusion”, ce n’est pas si tiré par les cheveux que ça.
Du dédain sur les sciences des sols…
Il y a un énorme dédain cultivé vis-à-vis des sciences des sols.
Historiquement, au niveau de la protection des sols, c’est seulement à partir du moment où l’on a eu de vrais chocs et des cris d’alarme que les choses ont commencé a évoluer. Pas avant. On ne peut pas laisser faire croire l’inverse, avec une espèce de gradualisme gentillet.
Les choses stagnent…
Pour l’instant il y a toujours effondrement de la biodiversité, avec un cataclysme et une rupture majeure en vue, notion de dépassement de portance en écologie.
Gautronneau écrit en 2011 : “Les pratiques culturales permettant une meilleure gestion de la fertilité des sols et une amélioration de cette «qualité native» d’un sol n’ont pas connu en France de progrès décisifs ces dernières décennies”.
Sur les cultures industrielles (agrochimie), l’immense majorité des surface, faut pas rêver, dans le meilleur des cas les choses stagnent ou régressent, et le slogan reste toujours “plus vite, plus gros, plus radin”.
Il faut remarquer que Bourguignon n’a pas pu publier ses recherches, puis certains leur notifièrent qu’ils feraient tout pour les ridiculiser. J. Poli, directeur de l’INRA à l’époque disait : “la science des sols est ma danseuse” (sic.).
Notons que le rêve de tous les chercheurs dans le public est d’avoir leur laboratoire privé qui tourne bien.
Comment peut-on opposer, mis à part peut-être dans la forme, un Gautronneau, un Walter ou un Schreiber, à un Bourguignon ? Cela confine à l’absurde. Gautronneau fait partie de l’Observatoire Français des Sols Vivants, dans ses publications (notamment : http://www.set-revue.fr/sites/default/files/articles/pdf/SET_hors_serie_CHITRIT_0.pdf), il renvoie à la publication de Bourguignon, il note la position de l’ingénieur agronome Français moyen : on ne dit plus fertilité on dit “potentialité culturale”. Walter écrit dans son livre de cours de 2011 “le sol est l’épiderme vivant de notre planète Terre”, c’est on ne peut plus clair. Schreiber est limite encore plus fin communiqueur que Bourguignon, on retrouve constamment la notion de sol vivant, et aussi de mort des sols.
Sinon, très bon article, mériterait d’être développé plus avant sans les mots “fan” ou “spéciale dédicace” sur une problématique de fond.
Je ne ferai aucun commentaire sur ce trèèèès long commentaire. Juste sur le dernière phrase, qui pourrait être écrite en rouge dans la marge et assorti d’une note, pendant qu’on y est (vous êtes prof ?) et préciser que je dédicace mes billets si je veux et à qui je veux ; sans blague.
Hé bien, j’en ferai un, beaucoup moins long, promis!
J’ai pu vérifier le dicton suivant: la culture, c’est comme la confiture. Moins on en a, plus on l’étale…
Je note, cependant ,au milieu de ce vocabulaire à mots de plus de deux syllabes, un réel effort de se mettre à la portée des ignares avec un “faut pas rêver” du plus bel effet.
C’est drôle. Quand je lis un billet de Philomenne, je n’ai pas besoin d’avoir trois dicos à portée de main. Peut-être parce qu’elle a l’infinie délicatesse de faire en sorte que son propos soit accessible, même aux SNU.
Allez les Bourguignon, Schreiber, Gautronneau, Roesh, AC, Base continuez tous! Vous êtes tous dans le même sillon pour nous sortir de l’unique sillon: L’agro-indus.
Merci à vous je suis agriculteur depuis 18ans et grâce à vous je peux me former gratuitement sur internet , quel luxe!
Quand à toi Philomène au final je ne suis pas sûre de voir l’utilité de ton propos, mais je respecte.
Moi jadore les discours simple comme les dicours compliqué si je ne comprend pas tout de suite je recoupe plus tard avec d’autre éléments qui me permettent de comprendre ce que je n’avais compris auparavant… je crois que c’est çà l’apprentissage?
Donc de la confiture comme celle du message précedent m’apprend bcp de chose et le message juste apres pas grand chose.
Merci à tous ces fous , hier à contre courant, aujourdhui portés aux nues dans les deux cas c’est excessif mais notre societé est ainsi faite…. peut mieux faire!
Moi j aime les gens qui apportent de l’eau au moulin.
A bon vent et bon sol
Merci @Chambe… j’aime beaucoup votre commentaire…
Quand il y a un combat à mener je pense qu”il faut être soudés… avec tous ceux qui partagent plus ou moins notre vision des choses.
Philomène, vous ne trouverez jamais quelqu’un qui pense exactement comme vous et c’est tout à fait normal, de même qu’il est tout à fait normal qu’il y ait des choses qui vous déplaisent chez les Bourguignons (ou chez moi… ou chez n’importe qui…) tout comme il y a des choses qui me déplaisent dans votre billet et dans vos commentaires (non pas parce que vous touchez à une icône, mais plus parce que je trouve votre billet vide et inconsistant… je m’attendais à trouver de vrais arguments de fond, et à part ça je découvre des arguments de surface.) Votre critique est compréhensible mais subjective puisque je ne les juge pas de la même manière… Si elle s’était arrêtée sur des faits, elle serait plus objective… or vous vous attaquez à des intentions et cela à moins d’être dans la peau de cet homme, nul ne les connaît… Mais apparemment il ne s’agirait que de Claude?? peut être y a t il un combat sexiste qui se mêle inconsciemment à votre colère… de toute façon c’est quelque chose qui transpire dans votre écriture… vous voyez ce que je viens de faire en dernier lieu est également un commentaire subjectif…)