Je vous emmène à l’Opéra, écouter l’histoire de Persée, fille de Déméter (déesse de l’agriculture) et épouse d’Hadès (Dieu des Enfers). Montée sur Terre depuis les Enfers pour y donner naissance à son fils, Persée enseigne l’agriculture aux hommes, pour qu’ils puissent, comme les dieux, créer la vie.
Extrait du tableau 4 :
Ariel : Ici chante la joie du paysan que la terre récompense ; de sa sueur, il a nourri son blé, et son blé le nourrira, lui et sa famille.
Mais moi j’ai peiné en vain ; j’ai donné ma sueur à la terre, je lui ai donné l’usure de mes mains, de mon dos et de mes genoux fatigués. Et en retour elle ne m’a rien donné. Mon blé n’a pas levé, il est resté en herbe, et puis il a fané. Mes chants de promesses sont restés stériles, et pourtant je n’ai rien ménagé de moi. Comment la terre peut-elle rester aussi ingrate ? Ne dit-on pas qu’elle est notre mère ?
Femmes : Ne médis pas de la terre, homme ignorant ; interroge-toi d’abord sur toi-même.
Femmes 1 : Tu as donné ta fatigue et ta sueur, mais as-tu assez fait confiance à la terre ?
Femmes 2 : Sais-tu l’écouter, lui parler ?
Femmes 3 : Sais-tu attendre quand il faut attendre et agir quand il faut agir ?
Femmes : Nous avons appris tout cela, nous ne l’avons pas toujours su.
Femmes 1 : Une femme sage entre les femmes, une déesse nous l’a appris.
Femmes 3 : Elle a pour nom Persée.
Femmes 2 : Elle est fille de fertilité.
Qu’en dire ? si ce n’est que depuis que j’ai découvert cet opéra, je l’écoute en boucle tellement je le trouve beau. Et bien sûr, quelque chose d’aussi beau, ça se partage… juste, écoutez, c’est presque miraculeux.
Opéra enregistré en 2004. Musique : Frédérique Lory*, Livret : Thérèse Camerlynck, avec dans le rôle de Persée : Agnès Brosset, Hadès : Didier Helleux, Ariel : Olivier Rault, chœurs et musiciens de l’Ecole Nationale de Musique de Vannes-Pontivy.
* Jeune et talentueuse compositrice que je vous conseille de découvrir si vous ne la connaissez pas encore.
Bien sûr, avec ma … CENSUREE … de bécane antédiluvienne, impossible d’écouter mais les paroles sont vraiment magnifiques.
Il y a vraiment du beau monde dans l’univers musical pontivyen…
Je te ferai écouter ce chef-d’œuvre (et d’autres, si tu le veux) par d’autres moyens. Si tu peux attendre juste quelques semaines, ce n’est que partie remise. Quant aux paroles, j’hésite à les
afficher dans mon bureau, tellement tout est là.
Du beau monde, oui. Et aimable, avec ça