à propos

Pourquoi ce blog ? C’est la première question que je me pose lorsque j’en découvre un nouveau et que je cherche le tout premier billet de l’auteur. Et c’est sans doute parce que vous vous posez cette même question que vous êtes en train de me lire ici aujourd’hui.

Pourquoi un blog de plus, alors que la blogosphère déborde ? Pourquoi un blog plutôt qu’un journal intime que j’aurais planqué dans mon tiroir à chaussettes ? Pourquoi donner à lire ? N’y a-t-il pas dans cette démarche un côté présomptueux, orgueilleux, égocentrique ? Moi, Je et mon blog, en quelques sortes… Il y a sans doute un peu de ça, c’est fatal. Mais pas que.

Ecrire, comme un remède à ses maux. Ecrire pour poser clairement ses interrogations, ses doutes, ses peurs, ses bonheurs, ses réflexions… c’est une chose que je pense avoir faite depuis que je sais écrire, ou presque. Alors je sais que cela permet de prendre du recul, d’y voir plus clair.

Pour le moment, mes seules publications (hormis quelques lignes çà et là) sont restées scientifiques. C’est donc finalement la première fois que je me lance dans la publication, via le net, de quelque chose de plus personnel. Et pendant que je m’aventure timidement sur le chemin du blog, je me demande si le résultat vaudra d’être lu, si je vais tenir la longueur, si… on verra bien.

Mes lecteurs m’appellent Philomenne, mais je ne m’appelle pas Philomenne. C’est un pseudo. Pourquoi un pseudo ? Parce que je suis sure et certaine que mon patron n’aimerait pas ce que je vais probablement écrire. Parce que je cherche un autre travail et que mon futur patron, que je ne connais pas encore, n’aimerait probablement pas non plus. On ne sait jamais, une googelisation est vite arrivée. Pourquoi CE pseudo ? Alors là… Un jour, il y a longtemps, j’ai eu besoin d’un pseudo. J’ai fermé les yeux, j’ai fait tourner mes neurones en mode automatique et elles ont sorti ça. Philomène était déjà pris sur le site auquel j’étais en train de m’inscrire, alors ça a été Philomenne. Mon seul et unique pseudo, que je traine depuis et qui me va comme un gant. C’est mon nom du net, la figure de mon anonymat.

Alors voilà, c’est moi, Philomenne, 40 ans dans quelques jours, ingénieur agronome depuis quelques jours. (Oui, on peut devenir ingénieur à 40 ans, vive la formation continue.) Ce blog va parler d’agriculture en général et d’agriculture biologique en particulier. Mais aussi de travail, de décroissance, de simplicité volontaire. Et de politique, parfois un peu, parce que tout est lié de toute façon. Et un peu de moi, tout le long, parce qu’on est soi, quand on écrit.

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15 comments for “à propos

  1. Hardy
    2 décembre 2014 at 23 h 52 min

    Je suis assez souvent intéressé par vos articles, alors je vous suis dans votre “déménagement”.

  2. Kristof
    21 janvier 2015 at 15 h 42 min

    Je suis tombé par hasard sur le Blog de Philomène , en cherchant des contradicteurs des Bourguignon pour tout dire.
    J’ai apprécié le fonds et la forme…

  3. Paul
    10 avril 2015 at 17 h 36 min

    fils d’agriculteurs 62 ans en recherche ( agriculture maitrisée, décroissance …)
    curieux par nature
    bien qu’ayant lu Claude Bourguignon, j’apprécie votre point de vue !
    bonne continuation

  4. Vincent
    11 mai 2015 at 15 h 20 min

    J’ai moi aussi découvert le site via les articles critiques sur les Bourguignon… rarement critiqués dans les média. C’est d’autant plus agaçant quand on n’est pas soi-même agronome mais qu’on aimerait savoir ce qui est scientifiquement pertinent et ce qui relève de l’idéologie écolo-bio-bobo ambiante.

    Philomenne > de décroissance, de simplicité volontaire

    De toute façon, pour des raisons *physiques*, nous ne connaîtrons plus jamais les Trente glorieuses. Nous avons mangé notre pain blanc. La décroissance est donc de toute façon inéluctable. Autant s’y préparer.

    Lire notamment des gens comme Dennis “Rapport au Club de Rome” Meadows, Jean-Marc “Manicore” Jancovici ou Philippe “L’âge des low tech” Bihouix. Et ce site passionnant : http://www.lowtechmagazine.com .

  5. alain
    12 février 2016 at 16 h 35 min

    Bonjour je suis nouveau sur votre site.
    -que craignez vous pour prendre un pseudo?
    -etre payé par un patron qui n’ apprecierait pas ce que vous faites, cela correspond-il a votre ethique?
    -Est-ce que le nom de Claude Bourguignon est un pseudo?

    cordialement

    • Philomenne
      14 février 2016 at 11 h 43 min

      – Sur l’usage du pseudo, je ne peux que vous renvoyer à ce billet.
      Je n’ai rien à y ajouter.
      – Sur votre deuxième question, évidemment que ce n’est pas génial mais en face de l’éthique il y a la nécessité de croûter (payer la maison, les études des gamins, tout ça). Je ne suis pas rentière… Alors dans ce monde imparfait, je m’adapte. En posant une limite. Je refuserai toujours de travailler pour vendre des produits phyto ou des semences OGM mais j’accepte de travailler en chambre d’agriculture. C’est la vie, telle qu’elle est : imparfaite.
      – Le nom de Bourguignon n’est pas, à ma connaissance, un pseudo. Et alors ? Monsieur Bourguignon fait ce qu’il veut. Moi aussi.

  6. aubry
    19 février 2016 at 15 h 17 min

    Bonjour philomenne ;cette fois je l’écris sans erreur..

    Donc depuis peu ingénieur agronome la quarantaine, des enfants ,en relation avec la chambre d’agriculture etc…
    J’aime bien votre humour d’écrivain; de tiroir à chaussette ( je souris)mais derrière cette fantaisie se cache une personne très sérieuse dans sa profession ..et puis devenir ingénieur après 40 hivers et 40 printemps bravo c’est tout à votre honneur…

    Aujourd’hui ,l’heure est venue de communiquer ,d’écrire ,de transmettre des vérités pour contrer les dépôts intempestifs de mensonge , tout comme ces dépôts d’ordures que l’on voie dans les bosquets en campagne…

    Continuez Philomenne les astres veillent sur vous .

    au plaisir de vous lire pour faire plus ample connaissance .

    J-Claude dit :” la douceur angevine”

    • Philomenne
      21 février 2016 at 12 h 16 min

      Merci beaucoup.
      Du temps a passé, depuis l’écriture de ce premier billet, et je vogue inexorablement vers les 45. Mais je continue à écrire.

  7. 7 mars 2016 at 10 h 37 min

    je tombe par hasard sur votre site

    agroeconomiste indépendant je suis intéressé par vos idées

    mon blog : agroeconomie.com

    Bien cordialement

  8. A. Maigrenome
    18 avril 2016 at 14 h 25 min

    Bonjour,

    Et les autodidactes ! Peut-on avoir appris sans directeur d’étude, pas toujours dans l’ordre imposé par le ministère, avoir ruminé ce savoir devant un terrain, grand ou petit, cultivé régulièrement, anciennement ou jamais ?

    Peut-on combiner théorie et bon sens pour adapter ses pratiques à un nouveau sol, une exposition différente, un climat qui évolue (le plus difficile car les moyennes cachent les extrêmes) ?

    De quelle dose de scepticisme faut-il accommoder le savoir livresque pour limiter ses consommations, donc augmenter ses rendements (rapport entre ce que l’on récupère et ce que l’on fournit à un système, différent de la productivité surfacique) ?

    • Philomenne
      18 avril 2016 at 23 h 47 min

      Ma foi, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas…
      Ce que j’ai un peu plus de mal à comprendre, c’est le lien entre votre commentaire et ma présentation mais soyez le/la bienvenu(e) quoi qu’il en soit.

      • A. Maigrenome
        20 avril 2016 at 13 h 09 min

        Peut-être ai-je commis une erreur, mais j’ai eu l’impression d’un débat entre ingénieurs critiquant les ingénieurs qui jouent les gourous. L’écrit me semble moins propice à la manipulation que la conférence, c’est pourquoi il est intéressant de lire ce qu’ont écrit L. et C. Bourguignon : Dans son livre (lu en 1993), je trouvais choquante la mention extra-scientifique, voire religieuse. <> les latinistes remplaceront correctement “César” par “science”. Mais je comprends qu’un laboratoire fonctionnera plus longtemps avec Knock qu’avec Parpalaid. Ceux qui survivent sont ceux qui savent faire des affaires, dans ce monde où tout devient “gratuit”.

  9. CHRISTIN SERGE
    12 avril 2017 at 14 h 05 min

    Bonjour. J’ai cherché sur votre blog un article sur Rabhi en vain. Il y a à dire. Qu’en pensez-vous? MERCI.

    • Philomenne
      12 avril 2017 at 22 h 39 min

      Ecrire sur Rabhi, je l’envisage, du moins indirectement. Mais je risque de ne pas en dire grand bien. Certes, je suis en accord avec son point de vue sur l’agriculture, l’écologie, etc. Mais le discours homophobe et transphobe assumé de ce monsieur me hérisse le poil et ce discours est à mes yeux suffisamment violent et insupportable pour me faire oublier ce qu’il pourrait y avoir de bien par ailleurs. D’autant qu’il y a d’autres personnalités qui ont le même point de vue sur l’écologie mais qui n’éprouvent pas le besoin d’aller mettre leur nez et leur point de vue dans la vie privée d’autrui…

  10. Jean
    5 janvier 2018 at 9 h 45 min

    Bonjour Philomenne.

    Je suis tombé sur ton blog (comme apparement beaucoup d’autres) en faisant une recherche sur les Bourguignons, et j’ai été rassuré de voir une personne qui a un avis similaire au mien. Du coup, en suivant le processus que tu décris, et par ma curiosité, aller jusqu’à cette page, à savoir “pourquoi ce blog”.
    Je ne suis pas un fanatique des réseaux sociaux ondes blogs, mais pour une fois que je trouve un blog qui parle d’agronomie et de valeurs humaines (telles que je les conçois), je me suis un peu attardé dessus (malgré le travail).
    J’ai feuilleté quelques pages, posté quelques commentaires sur des articles qui m’ont fait réagir.
    Et n’ayant pas d’apriori sur P.R., mais n’aimant les gens qui aiment se mettre trop sous les feux des médias, je suis donc au courant, et cela ne me donne encore moins envie d’en savoir plus…
    Merci donc pour ce blog et pour les échanges que tu provoques.
    En te souhaitant une bonne journée,
    Jean

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